​Pour les Verts, la France doit rester ferme sur les OGM

28/04/2015


Le 22 avril, la Commission européenne a annoncé l’approbation de dix nouveaux OGM pour la nourriture et l’alimentation. Avec le renouvellement de sept autorisations et l’autorisation de deux nouvelles fleurs modifiées, Europe Ecologie les Verts (EELV) s’inquiète de ces victoires pour les organismes génétiquement modifiés.



« Après avoir proposé mercredi 22 avril un nouveau cadre légal européen pour les autorisations d'importation d'organismes génétiquement modifiés (OGM), la Commission européenne a annoncé aujourd'hui l'approbation de dix nouveaux OGM pour la nourriture et l'alimentation et le renouvellement de sept autorisations existantes, ainsi que l'approbation de deux nouvelles fleurs génétiquement modifiées » commence le communique d’Europe Ecologie Les Verts.

La nouvelle inquiète les écologistes qui, bien que divisés sur de plus en plus de points, sont au moins d’accord sur ce dossier. A plusieurs reprises le gouvernement français et les parlementaires ont envoyé des signaux encourageants pour les antis OGM. La décision de la Commission européenne inquiète d’autant plus les militants. Cité par le communiqué,  le député européen José Bové se dit « scandalisé » : « En autorisant au niveau européen 19 OGM, le Président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker se couche devant le lobby des entreprises transgéniques. Il se moque des consommateurs européens qui depuis le début sont opposés aux plantes transgéniques. Il fait une concession majeure pour faciliter la signature de l'accord de libre-échange avec les USA, les OGM en étant une des pommes de discorde. »

La France doit s’engager

La crainte des écologistes est de voir que cette autorisation bruxelloise, dans la zone de libre circulation, finisse par empêcher les Etats d’interdire les OGM. « Les porcs et les jambons produits avec des aliments transgéniques en Pologne ou en Espagne se retrouveront sans aucune difficulté dans les rayons des grandes surfaces des autres pays. Il n'y aura en effet aucune possibilité de mettre en place des contrôles efficaces » continue le texte.

Le communiqué appelle le gouvernement et notamment Manuel Valls, « à se montrer très ferme » dans le contrôle des marchandises. Un étiquetage des produits contenant des organismes génétiquement modifiés « doit être imposé dès demain » demande le texte.