​Pétroliers et fracturation hydraulique, le rôle des ONG

29/06/2015


Face aux inquiétudes liées à la fracturation hydraulique certains pétroliers ont intégré les discussions avec des ONG pour mettre en place des standards environnementaux plus ambitieux. Un article du quotidien Les Echos est revenu sur ces pratiques qui restent marginales. Une situation qui risque de perdurer tant que la collaboration des ONG avec les producteurs sera perçue comme un pacte avec le diable.



Il y a deux ans, Shell et Chevron ont lancé un partenariat avec des associations environnementales. « Il s'agit de placer industriels et ONG environnementales autour d'une même table, afin de fixer des standards stricts pour les opérations de fracturation hydraulique, cette technologie controversée qui permet d'extraire le pétrole et le gaz de schiste » explique Les Echos.
 
En Pennsylvanie aux Etats-Unis, Shell et Chevron, en partenariat avec deux compagnies locales et cinq ONG environnementales, ont créé le Center for Sustainable Shale Devlopment (CSSD). Cette structure a élaboré des normes pour limiter l’impact environnemental, les compagnies avaient ensuite la possibilité d’obtenir une certification CSSD de deux ans.
 
« Le projet a cependant rapidement suscité le scepticisme et les critiques, notamment à l'égard des ONG, accusées de pactiser avec l'ennemi. Au point que plusieurs fondations n'ont pas renouvelé leur soutien initial au centre (Heinz Endowments, The William Penn Foundation) » commente le quotidien économique.

Une initiative qui peine à se généraliser

Le partenariat avec les ONG semblaient pourtant être une bonne idée. Plutôt que de rester sur une situation d’opposition pure et simple, la négociation – à la manière de la relation avec les syndicats -  avait le mérite de proposer une vision réaliste de l’entreprise et de l’environnement.
 
Si l’initiative peine à se généraliser c’est avant tout parce que les ONG ont essuyé de vives critiques. Comme le fait très justement remarquer Les Echos, aujourd’hui les pétroliers sont l’ennemi pour les associations, mettre en place un partenariat revient à pactiser avec le diable. Cette situation est regrettable puisque, assez logiquement, une grosse partie de l’action sur l’impact environnemental doit être effectuée au niveau des producteurs, et non pas uniquement des consommateurs.