​Nicolas Hulot et Laurent Berger pour la « convergence de l’écologie et du social »

Sébastien Arnaud
06/03/2019


Nicolas Hulot, de nouveau militant et Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT viennent de signer un « pacte social et écologique ». Un accord surtout symbolique mais qui avance aussi des propositions pour concilier préservation de l’environnement et protection sociale.



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Ce que Laurent Berger n’a pas obtenu du gouvernement, il l’a eu de Nicolas Hulot. Le secrétaire général de la CFDT avait en effet eu du mal à se faire entendre lorsqu’il avait proposé en début d’année un Grenelle sur la question sociale et l’environnement. Les deux hommes ont médiatisé la signature d’un « pacte social et écologique ». L’initiative les dépasse tout de même puisque dix-neuf organisation syndicales ou associatives se sont jointes au projet en signant ce pacte.
 
Au total soixante-six propositions sont défendues avec pour objectif de « donner à chacun le pouvoir de vivre », comme ils l’expliquent dans un document et une interview publiés par Le Monde . Malgré son passage récent au gouvernement, le positionnement de Nicolas Hulot n’est finalement rien de plus qu’une nouvelle initiative d’organisations non gouvernementales. Beaucoup de mesures sont en effet très générales et ressemblent plus à des principes qu’à des objectifs concrets. « Dans ce texte aux allures de programme politique, les organisations espèrent à la fois « lutter contre le dérèglement climatique », « enrayer l’érosion de la biodiversité », « améliorer le quotidien des citoyens » mais aussi « construire une société plus juste et solidaire ». Parmi leurs propositions, certaines demeurent peu définies, un brin incantatoires, comme cette idée de « faire reculer le poids de l’appartenance sociale sur la réussite scolaire », ou encore celle visant à « construire dès le plus jeune âge une culture de l’égalité entre femmes et hommes » » rapporte Libération.
 
Le quotidien reconnait cependant que certaines propositions sont plus concrètes. C’est notamment le cas « Sur la question du pouvoir d’achat, au cœur des revendications des gilets jaunes, le pacte propose de revaloriser les minima sociaux. Mais aussi de faire évoluer automatiquement les grilles salariales en fonction de l’évolution du smic, dans le privé comme dans le public, et de garantir un niveau de pension de retraite par répartition «qui ne puisse pas être inférieur au smic pour une carrière pleine». Là où l’exécutif promet, dans une réforme à venir, un nouveau système de calcul par points ». Mais aussi avec la proposition d’un système de bonus-malus fiscal pour les entreprises les mois engagées socialement et durablement.