​Le Programme alimentaire mondial récompensé par le Nobel de la Paix

Sébastien Arnaud
14/12/2020


Le comité Nobel a choisi de récompenser le Programme alimentaire mondial (PAM) pour sa contribution à la paix en luttant contre la faim dans le monde.



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Lutter contre la faim dans le monde est une question de moyens. C’est le paradoxe de cette lutte, un élément tant encourageant que frustrant. Pour souligner le travail au quotidien du Programme alimentaire mondial (PAM), le comité Nobel l’a distingué. « Le Directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM), M. David Beasley, a accepté le prix Nobel de la paix au nom de son organisation. Dans des remarques vidéo préenregistrées, il a remercié le comité Nobel d'avoir reconnu le travail du PAM, soulignant que la nourriture était la voie vers la paix. Mais, a ajouté M. Beasley, le prix Nobel de la paix est un appel à l'action.  En raison d'une multitude de guerres, a-t-il dit, des changements climatiques, de l'utilisation généralisée de la faim comme arme politique et militaire et d'une pandémie de santé mondiale qui aggrave tout cela de manière exponentielle, 270 millions de personnes risquent à présent de sombrer dans la famine. Pourtant, a-t-il ajouté, même au plus fort de la pandémie de COVID-19, en seulement 90 jours, une richesse supplémentaire de 2,7 mille milliards de dollars a été créée » explique par communiqué l’organisation internationale.
 
On apprend ainsi que dans la lutte contre la faim, les statistiques sont très précises. David Beasley explique qu’avec 5 milliards de dollars on peut sauver 30 millions de personnes de la faim.  
 
Rappelant qu’il s’agit d’une politique très concrète, l’organisation souligne la situation actuelle dans la région du Tigré : « Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a reçu des informations inquiétantes indiquant que des réfugiés quittent les camps dans le Tigré en raison de la violence et du manque de nourriture et de services. Les rations alimentaires destinées aux personnes déplacées sont épuisées. L'ONU et ses partenaires n'ont pas pu accéder aux quatre camps qui abritaient 96 000 réfugiés érythréens. La situation deviendra encore plus critique si les travailleurs humanitaires ne peuvent pas accéder aux camps pour livrer des rations alimentaires. »