​Le « Burn out » pourrait être reconnu comme maladie professionnelle

26/05/2015


Des députés et représentants de travailleurs demandent à ce que le « burn out » ou épuisement professionnel soit reconnu comme maladie professionnelle. Maladie de notre temps, les modes de management actuels sont remis en question par ce phénomène de plus en plus fréquent.



Dans un grand article, le quotidien Les Echos se penche sur le phénomène du « burn out ». En français épuisement professionnel, ce syndrome est de plus en plus fréquent dans des milieux professionnels très variés. Nouvelle forme du surmenage, le « burn out » peut avoir des conséquences dramatiques sur la santé physique et psychique des personnes poussées à bout. Dans les cas les plus dramatiques, le risque de suicide peut se présenter.
 
Quelques épisodes médiatisés ont donné une publicité particulière à ce mal de notre temps. C’est notamment le cas des suicides de l’entreprise Orange entre 2008 et 2009. « Un rapport remis en 2010 par Henri Lachmann (Schneider Electric), Murielle Pénicaux (Danone) et Christian Larose (CGT) analyse les nombreux facteurs alimentant l'essor des situations de stress chronique au travail : rythme accru des réorganisations, peur du chômage, essor des organisations matricielles qui imposent un reporting permanent, nouvelles formes de taylorisme dans le tertiaire (« lean management »), omniprésence des e-mails et des portables qui empêchent de déconnecter, pression aux résultats avec la financiarisation de l'économie » rapporte le quotidien économique.

 
http://www.lesechos.fr/journal20150526/lec1_enquete/02146599208-le-burn-out-dossier-brulant-1122322.php?EasFpmPOl2OHIXeM.99

En quelques années, la sensibilisation a gagné beaucoup de terrain et aujourd’hui rares sont les entreprises qui ne reconnaissent pas l’existence de l’épuisement professionnel. Parmi les mesures demandées pour lutter contre le phénomène la reconnaissance comme maladie professionnelle est centrale.

Dans cette visée, « l'appel lancé par Technologia a recueilli 10.000 signatures et l'affaire devient politique : 30 députés socialistes et chevénementistes ont publié en décembre une tribune pour « imputer la prise en charge du burn-out aux responsables, c'est-à-dire les employeurs » » souligne Les Echos.

Par ailleurs, de plus en plus d’acteurs impliqués demandent à ce que les nouveaux modes de management soient remis en question. La disponibilité permanente des salariés à cause de l’accès en continu à leurs messages professionnels est ainsi de plus en plus vivement critiquée.