​La qualité de l’air, un enjeu européen de premier ordre

06/02/2017


Dans un long texte qui fait le point sur la situation de la qualité de l’air après 2016, l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) montre que la situation s’améliore mais qu’il reste encore beaucoup à faire. Aujourd’hui la lutte pour l’amélioration de la qualité de l’air est le premier enjeu de santé public lié à l’environnement.



ILD
Les dernières semaines nous l’ont démontré une fois de plus, les enjeux liés à la qualité de l’air s’invitent de plus en plus dans notre quotidien. Les autorités nationales et européennes en sont persuadées, c’est le premier enjeux sanitaire et écologique du continent.

Dans un long texte l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) revient sur son dernier rapport sur la qualité de l’air publié en janvier et liste les problématiques liés à ce sujet. « Le rapport de cette année souligne la poursuite d'une lente amélioration en ce qui concerne les concentrations de polluants atmosphériques en Europe. Toutefois, nous observons toujours des effets significatifs sur la santé. La pollution de l'air continue d'engendrer une baisse de la qualité de vie du fait des maladies. Notre rapport actualisé fournit une nouvelle estimation des impacts sur la santé des polluants atmosphériques les plus nocifs, tels que les particules PM2.5 , responsables, selon les estimations, de quelque 467 000 décès prématurés par an dans 41 pays européens en 2013 » résume l’agence.
Rappelant la grande responsabilité du transport routier dans la pollution, le texte salue les initiatives prises par quelques villes mais invite à prendre des décisions à plus long terme. « Nous constatons que de nombreuses villes en Europe prennent d'ores et déjà des mesures afin d'améliorer la durabilité de leurs systèmes de mobilité. Des mesures telles que la mise en place de péages de congestion sont des solutions à court terme ; il nous faut donc envisager d'apporter à notre système de transport des changements radicaux et innovants à plus long terme, en vue d'améliorer notre bien-être général » juge l’AEE.
 
Enfin, l’agence souligne le développement de nouvelles technologies de mesure de la pollution avec la collecte de données satellite ou de capteurs installés par des acteurs locaux. « Il s'agit d'une nouvelle source d'informations, mais la précision de ces dispositifs doit s'améliorer, car ils ne sont pas encore totalement fiables. Cette technologie émergente offre un moyen efficace de sensibilisation du public et de mobilisation pour la lutte contre la pollution de l'air. Un jour ou l'autre, elle pourrait devenir une source d'information complémentaire très utile » conclue l’organisme européen.