​ISF, les associations craignent de perdre beaucoup de dons

05/10/2017


La modification de l’Impôt sur la fortune avec un recentrage sur les biens immobiliers est une mauvaise nouvelle pour les associations. Ces dernières craignent que la baisse du nombre de personnes assujetties à l’impôt entraine la baisse des dons motivés par l’exonération fiscale.



ILD
La France est peut-être un pays à la fiscalité peu favorable aux riches, mais ce ne sont pas les associations qui vont s’en plaindre. Grâce aux dispositifs de dons exonérés, les associations parviennent à convaincre des donateurs plus facilement. C’est ainsi que la modification de l’Impôt sur la fortune engagée par le gouvernement inquiète. Les dons risquent de baisser puisque moins de personnes seront concernées par l’ISF. D’après les estimations d’associations, relayées par Europe 1 , le manque à gagner pour les associations serait de l’ordre de 100 millions d’euros.

Il est prévu que l’ISF ne concerne plus que les biens immobiliers. Une mesure qui va faire sortir pas mal de personnes fortunées de la tranche des imposés de l’impôt sur la fortune. Non assujetties à l’ISF, elles verront d’un œil moins intéressé le dispositif qui permet de défiscaliser à 75% un don à un organisme d’intérêt général capable de recevoir ce genre de dons.

« Au-delà de la perte anticipée l’an prochain, les associations craignent que les contribuables aisés perdent l’habitude de faire des dons. Pour remédier à ce risque, plusieurs d’entre elles réfléchissent déjà à de futures campagnes de communication ciblées. "Au moment de la collecte de l’IFI, nous allons communiquer auprès de nos gros donateurs pour leur faire une piqûre de rappel", affirme-t-on chez Caritas. "Le message est simple : ‘Vous êtes exonérés de l’ISF mais ne nous oubliez pas pour autant’ » rapporte Europe 1.

La radio a interrogé deux grosses associations que sont Caritas et Les Restos du cœur. La première rappelle que les dons représentent 20 millions d’euros récoltés au total chaque année et qu’une baisse de 50% est anticipée. « Ce sont des programmes d'accompagnements, d'aides, de soins que nous ne pouvons pas dispenser. Ce sont des milliers de foyers, des milliers de personnes qui ne seront pas assistés » explique une responsable de l’association France Générosité.