​Ce que le parlement européen veut faire pour la qualité de l’air

Sébastien Arnaud
18/03/2019


Le Parlement européen vient de voter par une grande majorité une résolution non législative sur la pollution atmosphérique. Un acte surtout symbolique mais qui vise aussi à encourager la Commission européenne à concevoir des règles plus strictes en la matière.



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Le vote n’avait d’autre enjeu que de souligner une intention. La démarche est d’autant moins forte que les élections européennes sont dans quelques semaines. « Dans une résolution non législative adoptée par 446 voix pour, 146 contre et 79 abstentions, les députés soulignent que la pollution atmosphérique possède une dimension locale, régionale, nationale et transfrontalière et qu'elle nécessite une action à tous les niveaux de gouvernance » commence le communiqué du Parlement européen.
 
Pour autant, ce vote mérite tout de même d’être souligné puisqu’il se présente comme un premier pas. « Ils exhortent la Commission européenne à proposer d'introduire dans les règles européennes relatives à la qualité de l'air des normes plus restrictives pour les particules PM2,5, comme recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les députés demandent aux autorités de développer des plans d'action sur l'air propre avec des mesures traitant de toutes les sources de pollution atmosphérique et de tous les secteurs de l'économie » lit-on plus loin.
 
De manière plus concrète, l’exécutif européen sera rapidement amené à se repencher sur la directive concernant la qualité de l’air. La mise à niveau des seuils doit en effet pour le moins rejoindre les analyses et seuils fixés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en la matière. « Les députés s'inquiètent des preuves scientifiques grandissantes concernant les conséquences de la pollution atmosphérique liée au trafic sur le développement cognitif et la performance, notamment pour les enfants. Ils encouragent l'utilisation de technologies numériques telles que les péages et tickets électroniques pour appliquer le principe ''pollueur-payeur'', avec des tarifs fondés sur la performance environnementale des véhicules » précise le communiqué. Les élus soulignent par ailleurs l’impact de l’agriculture et envisagent de mettre en place un système de financement du secteur primaire regardant sur les exigences de qualité de l’air.