​COP22, des ONG espèrent beaucoup mais s’attendent à être déçues

Sébastien Arnaud
04/11/2016


Comme avant chaque grand sommet ou discussion sur le climat, le réchauffement climatique ou l’environnement, les militants sont partagés entre l’espoir et le pessimisme. Habitués à être déçu, ils montrent du doigt les divergences profondes entre les acteurs.



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La COP22 de Marrakech approche à grand pas, avec son lot de promesses et d’espoirs. Comme un rituel, les acteurs de ces grands raouts climatiques prennent leur place. Les ONG ne dérogent pas à la règle et publient des communiqués appelant à des engagements forts. « La COP 22 doit permettre d'accélérer et de concrétiser les efforts promis l'an dernier par les États contre les dérèglements climatiques. Or, de fortes divergences subsistent sur des sujets majeurs pour les populations les plus vulnérables, comme l'agriculture ou l'adaptation, alertent quatre ONG de solidarité internationale : Action contre la Faim, CARE France, CCFD-Terre Solidaire et Secours Catholique-Caritas France » commence le communiqué de CCFD – Terre Solidaire.

Selon l’association, « l'enjeu de la COP 22 est double : rendre l'Accord de Paris opérationnel et accélérer l'action climatique avant 2020 tout en respectant les droits humains. Les trois prochaines années seront déterminantes pour limiter les impacts des dérèglements climatiques. Si rien n'est fait d'ici là, l'objectif de l'Accord de Paris deviendra caduque avant même sa mise en place. » Des grandes espérances naissent les grandes déceptions semble dire l’ONG qui invite les responsables politiques à maintenir le cap fixé par l’Accord de Paris en le réalisant dans les faits.

« Les États doivent aborder des sujets clivants et pourtant cruciaux pour les populations déjà affectées par le changement climatique, notamment sur le continent africain hôte de la COP 22. Des compromis doivent être trouvés, en particulier sur la question de l'agriculture : L'agriculture est définie comme un enjeu prioritaire par 94% des contributions nationales. Pourtant, l'opposition entre les pays émergents, qui ne veulent pas discuter de la réduction des émissions de CO2, et les pays développés risque de paralyser les discussions » lit-on plus loin. C’est tout l’enjeu de ces réunions climatiques, aborder les sujets qui fâchent, sans pour autant braquer, vaste programme.