​BioTJet : ce projet européen pour faire voler avec des carburants durables les avions

Sébastien Arnaud
12/08/2022


En partenariat avec plusieurs entreprises et institutions, dont IFP Energies nouvelles, le projet BioTJet annonce sa montée en puissance. Avec une large commercialisation prévue pour 2027, les carburants durables produits à partir de déchets de bois en fin de vie annonce un diminution des émissions d’au moins 70%.



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Le projet entre en phase industrielle. « Elyse Energy, spécialiste européen des carburants bas-carbone, annonce le développement du projet industriel BioTJet pour produire des carburants aéronautiques durables en partenariat avec IFP Energies nouvelles, AVRIL et BioNext. BioTJet capitalise sur le procédé BioTfueL®, testé et validé dans le cadre du projet éponyme mené de 2010 à 2021. Face à l'urgence climatique, le transport aérien est engagé dans la décarbonation de son activité. En complément de la sobriété énergétique, le recours à des carburants durables, faiblement émetteurs de gaz à effet de serre, jouera un rôle pivot pour assurer la pérennité du secteur » annonce IFP Energies nouvelles dans un communiqué.
 
Si la technologie était déjà annoncée, l’annonce d’une commercialisation à des niveaux industriels d’ici 2027 donne une tout autre ampleur au projet. « Piloté par Elyse Energy, le projet BioTJet vise à construire et opérer la première unité industrielle française de production de biokérosène avancé, à partir de biomasse durable, composée de résidus issus majoritairement de la sylviculture locale et de déchets de bois en fin de vie. A horizon 2027, le projet BioTJet ambitionne de fournir aux acteurs du transport aérien un volume de biokérosène durable équivalent à 30% de la consommation annuelle d'un aéroport comme Bordeaux Mérignac, ainsi que des produits dérivés pour les secteurs routiers et maritimes, mais aussi pour l'industrie » lit-on plus loin. 
 
L’utilisation de bois en fin de vie, et donc non utilisable à des fins alimentaires, est un argument intéressant pour le procédé « combinant torréfaction, gazéification et synthèse Fischer-Tropsch, pour la production de carburants aéronautiques durables et de co-produits comme le bio-naphta, utilisable dans la chimie verte. »
Alors que la recherche est encore en cours, les parties prenantes annoncent la mise au point d’un carburant permettant de réduire « d’au moins 70% en cycle de vie par rapport au kérosène conventionnel » et la créations de « plusieurs centaines d’emplois pérennes et locaux, principalement dans la filière bois ».