​Assurances des téléphones : attention aux arnaques dit le médiateur du secteur

Sébastien Arnaud
01/09/2021


Alors que les téléphones portables se vendent de plus en plus cher depuis quelques années, le médiateur de l’assurance a dénoncé dans un rapport l’augmentation importante des cas de ventes forcées d’assurances.



Creative Commons - Pixabay
L’an dernier, plus d’un dossier de réclamation sur 20 envoyés au médiateur de l’assurance concernait un contrat pour un téléphone portable. C’est ce qu’a souligné, Arnaud Chneiweiss, invité par Europe 1 à présenter le rapport de cet organisme de défense des consommateurs.  « Y a-t-il une tromperie de la part des entreprises qui proposent des assurances pour les téléphones portables ? C'est ce que semble indiquer le dernier rapport du médiateur de l'assurance, publié lundi. Selon ce document, ces contrats constituent désormais 7% des 10.500 saisines enregistrées en 2020 en matière d’assurance dommages, soit bien davantage que la part des couvertures dans le total des assurances. Une "explosion des saisines" constatée ces derniers mois et dénoncée par Arnaud Chneiweiss, médiateur de l'assurance et invité d'Europe 1, mardi midi » introduit un article de la radio.
 
La plupart des réclamations sont réalisées par des personnes qui réalisent après leur achat – parfois plusieurs mois plus tard – qu’elles payent chaque mois une somme pour assurer leur téléphone. Des sommes qui peuvent tourner autour de 15 euros par mois, soit environ le prix d’un forfait illimité chez la plupart des opérateurs. « Ils se demandent de quoi il s'agit et contactent l'assureur. On leur dit 'oui, on considère que c'est consenti et le délai de rétractation n'était que de 14 jours, c'est ce que prévoit le Code de la consommation et par conséquent, il est trop tard et nous sommes partis pour un an » commente au micro d’Europe 1, Arnaud Chneiweiss. 
 
Et l’article de préciser « Pour le médiateur de l'assurance, il y a deux types de comportements "choquants" dont il faut se méfier, aussi bien chez les opérateurs de téléphonie mobile que les enseignes d'électroménager. "L'un, c'est le cas où l'assuré nous dit 'je n'ai jamais souhaité souscrire une assurance de téléphone portable, je n'ai pas fait attention à ce que je signais effectivement sur la tablette, j'ai signé des choses, ne me suis pas rendu compte'. Donc, il n'a pas consenti à souscrire une assurance." "L'autre cas", poursuit Arnaud Chneiweiss, "c'est un cas où le vendeur fait un peu du chantage aux bons sentiments. Il dit 'écoutez, j'ai compris que vous ne vouliez pas d'assurance, mais pour préserver mon emploi, prenez une assurance. Le premier mois sera gratuit. Puis après, au bout d'un mois, vous allez pouvoir résilier'. Et quand le consommateur téléphone pour résilier, on lui dit 'non, vous aviez 14 jours, on a bien votre signature, nous sommes partis pour un an'." »