​Après le drame dans la Manche, France et Royaume-Uni veulent plus surveiller la zone

25/11/2021


La mort de 27 migrants dans la Manche le 24 novembre a donné lieu à un échange téléphonique entre Boris Johnson et Emmanuel Macron. Les deux dirigeants se sont mis d’accord pour « intensifier leurs efforts » dans la surveillance de la zone.



Creative Commons - Pixabay
La mort d’au moins vingt-sept personnes qui ont essayé de traverser vers l’Angleterre a fait vivement réagir de part et d’autre de la Manche. Soulignant une fois de plus l’extrême urgence autour de ce sujet des migrants qui rejoignent Calais pour aller ensuite au Royaume-Uni. Le soir du drame, Emmanuel Macron et Boris Johnson se sont parlés au téléphone. Les deux chefs d’Etat se sont mis d’accord sur la volonté d’ « intensifier leurs efforts » dans la lutte contre les traversées illégales.

« M. Macron a « fait savoir » à M. Johnson « qu’il attendait des Britanniques qu’ils coopèrent pleinement et qu’ils s’abstiennent d’instrumentaliser une situation dramatique à des fins politiques », a déclaré l’Elysée jeudi. « Le président de la République a insisté sur la nécessité d’agir dans la dignité, dans le respect et dans un esprit de coopération efficace s’agissant de vies humaines », a ajouté la présidence française, précisant que « les ministres de l’intérieur français et britannique s’entretiendr[aie]nt jeudi à ce sujet ». Un peu plus tôt, M. Macron avait assuré que « la France ne laissera[it] pas la Manche devenir un cimetière » et avait réclamé « une réunion d’urgence des ministres européens » » rapporte l’Agence France presse.

Boris Johnson a soumis l’idée de patrouilles communes de surveillance côté français. « Le secrétaire d’Etat britannique à l’immigration, Kevin Foster, a souligné que Londres était prêt à offrir des « moyens » supplémentaires à la France, au-delà de son aide financière, comme l’hélicoptère déployé mercredi dans le cadre de l’opération de secours » ajoute la dépêche.
Il a ensuite été prévu que les deux ministres de l’Intérieur, Pritit Patel et Gérald Darmanin, continuent à échanger sur le sujet. Alors que jusqu’ici la France s’oppose au principe de patrouilles britanniques sur son sol.