Un an plus tard, c’est l’heure du bilan pour Ségolène Royal

02/04/2015


A la tête du ministère de l’Ecologie depuis un an, Ségolène Royal a imposé sa marque et prend indéniablement plus de place que ses prédécesseurs. Si les associations et acteurs du secteur lui sont plutôt favorables, certaines pilules ont toujours du mal à passer.



Il y a un an l’arrivée de Ségolène Royal au portefeuille de l’écologie avait fait sensation. C’était le signe que le nouveau gouvernement voulait mettre les problématiques environnementales au centre de ses priorités. L’exercice est pourtant ardu dans ce domaine où les consensus sont particulièrement difficiles à trouver. Sous pressions des écologistes et des associations, la ministre doit veiller à ne pas bousculer les industriels et les grands groupes de l’énergie.
 
Dans une dépêche consacrée à ce sujet, l’Agence France presse, revient sur les différents dossiers sur lesquels la ministre s’est positionnée mais surtout comment ses décisions ont été reçues. Lors de la loi sur la transition, note l’AFP, « Royal a su éviter un affrontement avec les écologistes, notamment sur le volet nucléaire, qui prévoit un plafonnement de la capacité au niveau actuel, sans plus de précision sur le chemin pour arriver à réduire à 50% la part de l'atome dans la production électrique. »

Critiquée pour son écologie non punitive

Par ailleurs, certaines prises de position sont restées dans les mémoires des militants comme des faux pas. Cité par l’AFP, un militant de la Fondation Nicolas Hulot explique que même si les lois sur la transition énergétique et sur la biodiversité ont été bien reçues, Ségolène Royal est largement critiquée pour sa position anti écologie punitive.
 
Ce point est quasiment la marque de fabrique de la ministre qui a insisté à de nombreuses reprises là-dessus. Au moment du tollé de l’écotaxe par exemple, sa position sur la fiscalité écologique a créé beaucoup de méfiances. Fine politicienne, l’ancienne candidate aux élections présidentielles de 2007 sait que ce n’est qu’en adoptant une position ferme et réaliste qu’elle saura obtenir quelques timides consensus des différents acteurs de l’environnement. En guerre ouverte avec les verts, la ministre de l’Ecologie n’a de cesse de les inviter à comparer son bilan à celui des écologistes qui ont passé deux ans au gouvernement.