Un Atlas en ligne des émissions de CO2

Jean Camier
22/11/2013


Au moment du sommet environnemental de Varsovie, des scientifiques ont lancé le Global Carbon Project qui propose un Atlas en ligne des émissions de CO2 des énergies fossiles. Celles-ci ont augmenté de 2,1% en 2012 pour atteindre 35,4 milliards de tonnes de CO2 dans l’atmosphère.



C’est pour rendre accessible au public toutes les données sur les émissions de CO2 que des scientifiques se sont attelés au projet Global Carbon Projec t. Soutenu financièrement par la Fondation BNP-Paribas, ils ont lancé un site internet interactif qui doit permettre de démocratiser des informations souvent publiées dans de laborieux rapports académiques et scientifiques.

Contenu accessible à tous

Le site permet de comprendre le cycle du carbone ; les émissions de CO2, ce qu’elles deviennent. On apprend que 92% des émissions de CO2 viennent des énergies fossiles et 8% de la déforestation. Que 27% des émissions sont absorbées par les forêts, 27% par les Océans et que 45% restent dans l’atmosphère.  
 
Une carte avec des options d’affichage en fonction de critères de pays, de région, d’année permet de visualiser en un coup d’œil les pays les plus pollueurs par rapport à leur population. En 2012, le top cinq des émetteurs de CO2 était la Chine, les Etats-Unis, l’Europe, l’Inde et la Russie.

Dans le classement par pays, la France est 18ème, largement derrière l’Allemagne qui se hisse au 6ème rang. Ce classement est particulièrement évocateur puisqu’il traite les données d’émission de CO2 par habitant et non au total. Les pays de l’OCDE et les grandes économies sont sans surprise dans le haut du classement alors que les pays africains sont parmi les moins pollueurs. L’Afrique du Sud fait ici figure d’exception en se plaçant à la 14ème position soit juste devant le Brésil (15ème).

Contenu spécialisé

Une partie du site est dédiée aux chercheurs dans le domaine du climat. Le site a aussi pour vocation de rassembler les découvertes et réflexions des universitaires et scientifiques pour donner plus de visibilité à leurs travaux. A l’heure actuelle, une quarantaine de laboratoires des quatre coins du monde publient sur le site.