Transition énergétique, le réseau action climat s’insurge contre des amendements

29/01/2015


Le texte sur la transition énergétique discuté par les parlementaires français était convaincant pour les associations. Le Réseau action climat vient cependant de tirer le signal d’alarme sur deux amendements « aux conséquences catastrophiques » sur le point d’être débattus par les élus.



Alors que le gouvernement cherche à rassembler autour des questions environnementales, des voix de contestation continuent à s’élever. Le projet de loi pour la transition énergétique est un exemple flagrant de cette perte de confiance des militants envers le gouvernement. Au début largement salué par les associations, ces dernières multiplient les déclarations de méfiance. C’est notamment le cas du Réseau action climat (RAC), qui représente les associations engagées dans ce domaine.
 
Dans un communiqué au ton direct, le RAC met en garde contre les discussions à l’Assemblée nationale et au Sénat de deux amendements. « Alors que des objectifs ambitieux en matière de rénovation énergétique ont été fixés lors de l'examen du Projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte à l'Assemblée Nationale, des amendements aux conséquences catastrophiques sont proposés » commence le texte.

Réglementation énergétique sur les bâtiments anciens

« Deux amendements visent tout simplement1 à exempter les bâtiments antérieurs à 1948 de toute réglementation sur l'efficacité énergétique. En clair, pas d'isolation pour les logements anciens ! » précise le communiqué.
 
« L'adoption de tels amendements mènerait à une aggravation importante de la précarité énergétique, les logements construits avant 1948 représentant 38% du parc français. Cela aurait également l'effet pervers de dégrader le patrimoine architectural français : abandon de certains bâtiments, dégradation plus rapide par manque de chauffage et apparition de moisissures, priorité donnée aux factures énergétiques au détriment de l'entretien du bâtiment, etc » continue le Réseau.
 
Selon les rédacteurs du texte, en allant dans ce sens le législateur ferait mauvaise route. « Il faut au contraire renforcer l'ambition en matière de rénovation énergétique pour cette catégorie de bâtiments, comme pour les autres, affirme le communiqué. Il est inconcevable de laisser à l'abandon, aux prises à une consommation d'énergie galopante, tout une partie de nos concitoyens. »