Trace de plutonium dans la Seine, pas de risques sanitaires

Jean Camier
20/06/2014


L’Autorité de Sûreté nucléaire (ASN) a annoncé mardi avoir relevé des traces de plutonium dans la Seine du côté de Rouen dans le département de Seine-Maritime. D’après le gendarme du nucléaire, ces dépôts qui datent des années 1960-1970, ne devraient pas « entrainer de risque sanitaire ».



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« En 2010, l'IRSN a informé l'ASN d'anomalies de concentrations de plutonium mesurées dans les carottes de sédiments prélevées d'une part dans le bassin des docks de Rouen, d'autre part dans le bras mort de la Seine à Bouafles (Eure), en amont de Rouen et du barrage de Poses » explique l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN) dans un texte publié sur son site internet.

Les premières recherches sur ces matières toxiques dans cette zone ont été lancées en 2008 par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). L’ASN estime «les anomalies correspondent à des dépôts ayant eu lieu en 1961 et 1975 ». Si aucun des deux experts n’a pu identifier l’origine des traces de 1961, celles de 1975 auraient été causées par des opérations de « retraitement et de séparation d'éléments radioactifs menées à cette époque par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) sur son site de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) » explique Le Parisien-Aujourd’hui en France.

Pas de risques sanitaires

Le gendarme du nucléaire affirme que les traces repérées ne constituent pas un risque pour la santé des populations, ni même des égoutiers ou personnes qui se sont trouvées au plus près de ces anomalies. L’impact maximal estimé par l’ASN serait de 0,12 millisievert par an. « Ce calcul d'impact est fondé sur différents scénarios, prenant en compte plusieurs situations de transfert à l'homme : agriculteur qui travaille dans un champ où les boues de la station d'Achères sont épandues ou irrigué par les eaux de la Seine, résidents qui consomment des aliments provenant de ces champs ou de leur potager, etc » détaille l’ASN.

« A titre de comparaison, explique-t-elle, la radioactivité naturelle reçue par toute personne en France est de 2,4 mSv et celle des examens médicaux de 1,3 mSv » explique le quotidien français.