Surpêche : Sea Shepherd critique la mise à flot d’un nouveau chalutier géant à Concarneau

29/09/2020


Alors que la société France pélagique inaugure un nouveau chalutier géant baptisé Scombrus, l’association Sea Shepherd y voit le symptôme d’une filière qui tolère la surpêche.



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Le Scombrus est un géant des mers. Avec une capacité de pêche qui peut atteindre jusqu’à 200 tonnes par jour, ce navire de la société France Pélagique a été inauguré le 25 septembre. Pour l’association Sea Shepherd, cette mise à flot est symptomatique des maux du secteur de la pêche. 

 

Pour l’ONG, ce bateau est « en soi la démonstration que les autorités françaises n'ont toujours pas saisi l'urgence de réformer profondément le secteur de la pêche, en surcapacité par rapport à ce que peut endurer l'écosystème marin. Il est primordial d'interdire les diverses méthodes de pêche non sélectives, particulièrement sur les zones sensibles, et notamment sur les zones habitat des dauphins tel que le Golfe de Gascogne. L'inauguration de ce navire envoie un très mauvais signal qui a de quoi susciter toutes les inquiétudes. La surpêche est devenue la plus grosse menace qui pèse sur la survie de l'océan (devant la pollution et le changement climatique). »

 

La présidente de la branche française de l’association, Lamya Essemlali, juge « inconcevable » que « de tels navires-usines » soient autorisés à opérer. « 
Sea Shepherd, actuellement en mission de surveillance des pêcheries en Bretagne pour documenter les captures de dauphins en zone côtière par les bateaux « artisanaux », plaide pour l'interdiction pure et simple de navires de pêche de l'envergure du Scombrus et une meilleure surveillance globale des bateaux de pêche, toutes tailles confondues. Une surveillance particulièrement urgente et nécessaire dès lors que les techniques employées entrainent des captures non sélectives, notamment de prédateurs marins à l'instar des dauphins et des requins, très vulnérables à la surpêche » ajoute le communiqué de l’ONG.

 

Et d’ajouter que les consommateurs doivent prendre conscience de la situation alors que la consommation de poissons a doublé en France ces cinquante dernières années. « La surpêche qui détruit l'océan ne perdure que parce qu'en bout de chaîne, la demande existe » conclue l’association.