Retour dans l’Accord de Paris et la neutralité carbone au programme de Joe Biden

13/11/2020


Le président élu des États-Unis suscite beaucoup d’espérances du côté des militants pro environnement. Parmi les oppositions franches avec Donald Trump, Joe Biden a promis de respecter l’Accord de Paris et de viser la « carboneutrallité » d’ici 2050.



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C’était un point de divergence clair entre Donald Trump et Joe Biden. Un point essentiel pour les militants environnementaux du monde entier. Le retour des Etats-Unis dans les accords de Paris et les engagements environnementaux du candidat démocrate ont été souvent rappelés ces dernières semaines. Et alors que les recours de Donald Trump ne semblent pas prendre au niveau judiciaire, l’élection de Joe Biden est accueillie avec beaucoup d’espoir par les militants écologistes. D’autant que le retour dans l’Accord de Paris de 2015 est annoncé comme la première décision qui sera mise en œuvre lors de son entrée en fonction début 2021.

« L’atteinte de la carboneutralité en 2050 est un autre engagement fort du président désigné. À elle seule, cette mesure pourrait réduire le réchauffement planétaire de 0,1 degré Celsius d’ici la fin du siècle, affirme le site internet indépendant Climate Action Tracker. Combinée aux engagements similaires de l’Union européenne, du Japon, de la Corée du Sud et de la Chine, elle rend même « à portée de main » l’objectif de limiter le réchauffement global à 1,5 degré » rapporte le journal canadien La Presse.
 
Mais une fois l’élection de Biden actée, les militants nuancent quelque peu leur enthousiasme. Car si Donald Trump était dans le discours un farouche opposant aux mesures environnementales, son prédécesseur était plus friand de discours que d’engagement concrets. « Au-delà des mesures spectaculaires, Joe Biden pourra faire une multitude de gestes concrets qui feront une grande différence en environnement, notamment renverser les reculs de son prédécesseur, comme celui sur les normes d’émissions polluantes des véhicules automobiles. Ses promesses de forcer les entreprises cotées en Bourse à dévoiler les risques climatiques et les émissions de gaz à effet de serre (GES) liés à leurs activités, de réglementer les émissions fugitives de méthane de l’industrie gazière, de protéger 30 % du territoire terrestre et marin du pays d’ici 2030, de bloquer l’oléoduc Keystone XL ou de décarboniser la production d’électricité d’ici 2035 sont des décisions qui auront des impacts concrets » appuie le journal. Des directions qui seront plus claires lorsque la répartition du plan vert d’investissement sera officialisée.