Reptiles et amphibiens : de plus en plus d'espèces menacées en France

03/11/2015


​D'après la Liste rouge des espèces menacées en France, une espèce sur cinq serait menacée de disparition.



En effet,  d’après cette Liste rouge des espèces menacées en France, neuf espèces de reptiles sur 38 et huit espèces d'amphibiens sur 35 seraient menacées de disparition sur le territoire métropolitain. 
 
Un communiqué de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) souligne l‘importance de la conservation des espèces.

« La situation ne s’est pas améliorée »

Source : Pixabay, image libre de droits.
Dans son communiqué, l’UICN explique que « les résultats actualisés de la Liste rouge nationale montrent qu'en l'espace de sept ans, la situation générale des reptiles et des amphibiens ne s'est pas améliorée. »
 
En effet, « au total, neuf espèces de reptiles sur 38 et huit espèces d'amphibiens sur 35 sont menacées de disparition sur le territoire métropolitain. » Ainsi, « pour la première fois, l'étude réalisée révèle également que la tendance d'évolution des populations est au déclin pour plus de la moitié de ces espèces. Cet état des lieux a été conduit par le Comité français de l'UICN et le Muséum national d'Histoire naturelle, en partenariat avec la Société herpétologique de France. »

Le communiqué explique que le principal facteur de menace pour ces espèces est la dégradation des milieux naturels. En effet, « la régression et la fragmentation des milieux naturels affectent fortement les populations des reptiles et des amphibiens. Leur faible capacité de dispersion et leurs exigences écologiques les rendent en effet particulièrement dépendants du bon état des écosystèmes. »

De plus, « les transformations du territoire en cours depuis plus d'un siècle, marquées par l'urbanisation, le développement des infrastructures de transport et l'intensification des pratiques agricoles, conduisent à la dégradation des espaces naturels. Les milieux humides, indispensables à la reproduction des amphibiens, ou les zones de bocage, importantes pour de nombreuses espèces, sont particulièrement concernés. »
 
Par ailleurs, « l'urbanisation, la conversion de terres en vignobles et les incendies affectent quant à eux la Tortue d'Hermann» et en parallèle, « le rejet de polluants (pesticides, engrais, métaux lourds...) dans les milieux aquatiques et terrestres contribue à la raréfaction des espèces, sensibles à la qualité écologique de leurs habitats. »