Réchauffement climatique : l’importance de viser les émissions de méthane

03/11/2022


Un rapport d’une instance spécialisée du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) affirme que la réduction des émissions de méthane « est le moyen le plus efficace pour lutter contre le changement climatique à court terme ».



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Plus polluante mais moins tenace dans l’atmosphère, le méthane est un ennemi à portée de coups.  « Si une molécule de méthane est vingt-cinq fois plus puissante comme gaz à effet de serre direct qu’une molécule de dioxyde de carbone (CO2), elle s’oxyde au bout d’une décennie. « Réduire les émissions de méthane rapidement est le moyen le plus efficace pour lutter contre le changement climatique à court terme », affirme l’Observatoire international des émissions de méthane (IMEO) du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), dans un rapport 2022 publié lundi 31 octobre » nous apprend Le Monde.

Le dernier rapport du GIEC avait souligné l’importance de lutter contre ces émissions en particulier. Les experts avaient ainsi expliqué qu’il fallait réduire de 45% ces dernières d’ici 2030 – en plus des baisses d’autres types d’émissions – pour arriver aux objectifs climatiques fixés. 

« Une augmentation incessante des concentrations de méthane est observée depuis 2007, avec un rythme de progression de plus en plus soutenu à partir de 2014. La quantité de méthane émis par les activités humaines, en 2017, est estimée à 322 millions de tonnes, selon la dernière étude de référence citée par l’IMEO. Les principales sources d’émission, rappelle l’Observatoire, sont la production de pétrole et de gaz, l’utilisation de charbon pour fabriquer de l’acier, les déchets, la production de riz et le bétail. Parmi elles, le secteur des combustibles fossiles aurait un potentiel de réduction d’émission de méthane « de loin le plus important » » relaye le quotidien français.

Pour atteindre des niveaux nécessaires pour freiner le réchauffement climatique, ce sont avant tout les émissions de l’industrie qui doivent être visées. « L’ambition de faire baisser drastiquement les émissions de l’industrie pétrogazière reste une tâche complexe, reconnaissent les auteurs du rapport. Partout dans le monde, la longue chaîne d’approvisionnement brouille le bilan des gaz à effet de serre de cette industrie. Les inventaires d’émission représentent souvent d’importants écarts par rapport à la réalité, quand ils n’excluent pas complètement certaines sources qui auraient dû être prises en compte… » lit-on plus loin.

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