Rationnements de l’eau : surveillance accrue des régies dans le Var

Sébastien Arnaud
11/08/2022


Un reportage du « Monde » montre le quotidien des employés d’une régie des eaux qui s’emploie à faire respecter les limitations en eau durant la sécheresse, quitte à imposer des rationnements en limitant drastiquement les débits.



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A Seillans dans le Var en période de sécheresse, la limite d’eau a été établie à 150 litres par jour et par personne. « Pour les quartiers plus épargnés, la limitation a été décidée fin juillet, à 200 litres maximum par personne et par jour. Partout dans la région, les mairies mettent en place des mesures de plus en plus coercitives. Certaines distribuent même des bouteilles, faute d’eau au robinet. Avec son camion-citerne, un ancien routier de 77 ans emprunte six fois par jour les routes en zigzag de la colline afin de ravitailler la réserve de la commune » raconte Le Monde

Le quotidien publie un reportage avec la régie  des eaux de la communauté de communes dont fait partie le village : « Dans des locaux flambant neufs, le service des eaux surveille la consommation hebdomadaire des habitants. Sur un document Excel, à chaque compteur, une ligne : nom, adresse, nombre d’occupants, dont chiens et chats. Et, bien sûr, la quantité de litres utilisés. Si la limite est dépassée, la case s’affiche en rouge. Dans ce cas, après un rappel d’usage, les techniciens se déplacent pour « pastiller » le compteur : en plaçant un bout de plastique de la taille d’un jeton de Caddie, percé d’un trou de 2 millimètres, ils réduisent de six fois le débit. De quoi prendre une douche et cuisiner, mais pas en même temps. Une amende de 1 500 euros par semaine est prévue en cas d’abus malgré l’installation du dispositif. Pour les plus gros consommateurs, le jeton est percé d’un millimètre seulement. Une villa, connue pour son jardin en jungle ­tropicale et l’utilisation tous les étés de 100 000 litres quotidiens, en a fait les frais, début juillet. »

Les opérations de pose de pastille visant à limiter les débits se sont multipliés, notamment pour éviter que les plus aisés ne s’affranchissent des limites en réglant les amendes :  «  Près de Fayence, une villa somptueuse où la princesse Diana était venue se remettre de son divorce pose de gros problèmes à la régie : elle pompe à elle seule 23 000 litres d’eau par jour. Mais le propriétaire, caché derrière une SCI, est injoignable, et les techniciens ne veulent pas se rendre sur place seuls. Ils ont finalement posé une pastille, le 8 août, en présence du maire. »

Lire ici en intégralité le reportage du « Monde »