RSE et matières premières agricoles, le WWF invite les entreprises à aller plus loin

20/06/2016


Le WWF publie une étude qui montre que seules quelques entreprises « ont intégré des mesures significatives de soutenabilité dans leurs politiques d'approvisionnement en matières premières agricoles ». Pour l’ONG il faut aller plus loin en proposant des objectifs quantifiés et avec des délais.



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Le WWF, ONG mondiale engagée sur les questions de l’environnement, a publié une étude sur les engagements RSE de grands groupes impliqués dans le secteur des matières premières agricoles. Les militants se sont intéressés aux engagements pris et à la réalité de ces objectifs dans les faits. « Sur la base d'une analyse des rapports annuels, des engagements RSE et des sites web des entreprises concernées, le rapport révèle que seules 14% d'entre elles comme Kimberly-Clark, Waitrose, Unilever, Kao Corporation et Royal Ahold ont pris des engagements assortis de délais quantifiés pour s'approvisionner selon les normes crédibles recommandées par le WWF pour leurs matières premières agricoles telles que l'huile de palme, le papier, le soja, la canne à sucre ou encore le poisson d'élevage » explique le communiqué.

Le résultat n’est pas fameux : « Seules 22 entreprises (soit 9% de celles analysées) ont pris des engagements quantifiés et assortis de délais pour s'approvisionner en totalité ou en majorité en matières premières nécessaires à leurs activités selon d'autres normes de certification crédibles. »
 

La transparence en question

La méthode de l’étude doit cependant être prise pour ce qu’elle est, une analyse de la transparence des méthodes et non sur l’engagement véritable. Il faut donc être vigilant pour éviter d’entrer dans une vision suspicieuse de la RSE qui consisterait à affirmer que le manque de transparence est synonyme de mauvaise pratique.

Pour autant, le travail du WWF est utile parce qu’il montre qu’en matière d’engagement responsable, les entreprises ne peuvent plus se contenter de grands principes et de positionnement vague, elles doivent faire de la transparence une valeur en elle-même. S’adaptant aux codes médiatiques et de communication, le monde de l’entreprise doit comprendre que l’attention risque toujours de se focaliser sur les parts d’ombres.