RSE : comment elle est devenue un vrai référentiel pour les entreprises

Sébastien Arnaud
27/11/2015


La Responsabilité sociale des entreprises (RSE) et le développement durable entrent désormais en compte dans les décisions des dirigeants, en tant que véritable partie intégrante de la stratégie d’entreprise.



La Responsabilité sociale des entreprises (RSE) et le développement durable sont aujourd’hui devenus de vrais outils de stratégie pour les dirigeants d’entreprise, en tant que création de valeur et non comme simple option.

Un article en ligne dans le journal Les Echos, écrit par Gérard Brunaud, Cofondateur et secrétaire général de l'ObsAR (Observatoire des achats responsables), souligne l’importance d’un référentiel RSE dans les entreprises.
 

« La RSE entre en ligne de compte »

Gérard Brunaud rappelle d’abord que « les politiques d'achat sont en pleine mutation. » et que « malgré les injonctions contradictoires de trop de directions d'entreprises, qui cherchent encore à réaliser des économies de court terme, la RSE et le développement durable entrent dorénavant en ligne de compte. Et ce n'est plus simplement comme ‘un petit supplément d'âme’ écologique ou social, mais bien comme partie intégrante de la stratégie de l'entreprise, en tant que création de valeur. »

 Ainsi, l’article explique que « les acheteurs commencent ainsi à intégrer des critères de mieux disant RSE dans leurs choix, et non plus simplement le prix d'achat le plus bas… Ils cherchent de plus en plus à évaluer le coût global sur la durée de vie des produits ou services achetés. »

Par conséquent, « ils attendent de leurs fournisseurs des assurances sur leur conformité aux objectifs de développement durable et de RSE. Mais c'est là que le bât blesse ! Les entreprises reçoivent beaucoup trop de questionnaires divers et variés auxquels répondre, qui leur coûtent trop de temps. Les référentiels sont trop disparates et offrent d'ailleurs peu d'éléments probants, voire de simples allégations. »

Or, comme le précise Gérard Brunaud, « les acheteurs détestent les risques, ils ont besoin de références solides, donc de certifications, le respect de normes ou encore de labels. S'y conformer est un exercice intéressant pour l'entreprise, qui peut ainsi étalonner ses pratiques et s'engager dans une démarche de progrès. C'est aussi un élément de différenciation positive, un réel avantage compétitif. »

C’est pourquoi « l'ObsAR travaille à rendre ces approches d'évaluation plus cohérentes : la norme française achats responsables (NF X 50-135) réalisée avec l'Afnor y contribue. Reste à élargir cette approche au secteur public où la prise en compte de la politique générale RSE du fournisseur est interdite par la réglementation, qui ne regarde que le produit ou le service vendu. »

Désormais, « il faut faire admettre dans le prochain décret sur les marchés publics que la prise en compte de la RSE dans les conditions de production et de commercialisation soit un des critères du mieux-disant. »

Lire l'intégralité de l'article des Echos ici