RSE, 68% des entreprises hésitent ne mesurant pas bien le retour sur investissement

15/05/2014


Un baromètre réalisé par le cabinet BDO et le groupe Malakoff Médéric montre que plus des deux tiers des entreprises sont freinées dans la démarche RSE à cause du flou sur le retour sur investissement. Le manque de ressources et la vision stratégique arrivent ensuite.



Les entreprises françaises sont en ces périodes difficiles encore plus vigilantes à leurs dépenses et à leur compétitivité. Pour beaucoup, la rentabilité des investissements dans des démarches de responsabilité sociale reste à démontrer. C’est du moins ce que rapporte un baromètre récemment publié par le cabinet de conseil BDO et le groupe Malakoff Médéric. D’après cette enquête, le premier frein à la démarche RSE est cette difficulté à prévoir les retours sur investissement de ce virage stratégique. Arrive ensuite le manque de ressources, financières pour 41% et humaines pour 37%, puis le manque de vision stratégique pour 35%.

Pas de RSE sans rentabilité ?

Les militants écologistes ne doivent pas confondre l’entreprise et le milieu associatif. L’argument qui consisterait à justifier la démarche RSE par son seul aspect positif et vertueux, ne peut suffire. Certaines associations l’ont d’ailleurs très bien compris, en utilisant leur tribune médiatique pour saluer ou critiquer les démarches positives des entreprises. Ainsi, l’intérêt pour les entreprises est évident : en mettant en avant une démarche RSE cohérente, les retombées en terme d’image sont très positives.

Mais cette logique générale ne fonctionne que pour les grandes entreprises, celles qui misent beaucoup sur de grandes campagnes marketing et qui sont connues du grand public. Pour les petites et moyennes entreprises l’intérêt immédiat est plus difficile à identifier, ce baromètre le montre. Ainsi, pour les encourager à s’engager, il existe plusieurs grandes possibilités, ou positions, qui s’opposent. Soit un cadre coercitif est créé en faisant intervenir les juges, soit des intérêts à court terme doivent être développés.

Pour les petits établissements, c’est surtout aux collectivités locales de s’organiser. En récompensant leurs entreprises par des prix ou des aides conditionnées, elles pourraient répéter cette logique de soutien des démarches positives à leur échelle. Une entreprise, aussi petite soit-elle, sait que sa clientèle la choisit en fonction de critères objectifs et d’image, de perception. Un label, un filet dans un journal local ou une récompense peuvent avoir des répercussions très positives sur sa réputation et donc son chiffre d’affaires.