Qualité de l’eau, l’adhésion des agriculteurs est indispensable

12/08/2014


Dans un communiqué, L'Institut de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (IRSTEA) rappelle que les efforts en matière d’amélioration de la qualité de l’eau ne pourront avancer que si les agriculteurs s’approprient cette question. C'est lorsque les agriculteurs s’engagent que les chercheurs peuvent intervenir pour leur indiquer les moyens d’atteindre des objectifs ambitieux.



L'Institut de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (IRSTEA) a été mis à contribution pour travailler à l’amélioration de la qualité de l’eau en France. Dans ce domaine, cet institut public estime que « pour restaurer les eaux de surface contaminées par les pollutions diffuses d'origine agricole, il est nécessaire d'adopter des pratiques agricoles phytosanitaires plus respectueuses de l'environnement. »

En France, plusieurs types de mesures cadres ont été prises avec notamment les mesures Agro-Environnementale (MAE) devenues Territorialisées (MAET).

Permettre l’engagement des agriculteurs

Par communiqué, l’IRSTEA rappelle que ce genre de mesures ne peuvent pas être mises en pratique de manière durable et efficace sans le concours des agriculteurs. En s’engageant sur des dynamiques spécifiques, les professionnels font évoluer les pratiques.  Par exemple, avance le texte, « Les agriculteurs engagés dans une MAET adaptent leurs pratiques à des enjeux environnementaux identifiés sur leur exploitation, comme retarder la fauche pour permettre à une espèce d'oiseau protégée de se reproduire ou réduire les traitements phytosanitaires afin de limiter le transfert des pesticides vers les cours d'eau. »

Face à cette réflexion de bon sens, un problème apparait : « Dans le texte, les mesures agro-environnementales décrivent des objectifs précis et chiffrés, mais il n'est dit nulle part comment les atteindre » explique Françoise Vernier, chercheuse en agro-géographie à l’IRSTEA. En réaction à cet obstacle, les chercheurs de cet institut public ont mis en place le projet ECCOTER qui doit palier. Dans le cadre de ce projet, «  ils ont modélisé les activités agricoles, les systèmes et pratiques sur le territoire [6](type de sols, rotation des cultures, irrigation, ...) et ont développé une dizaine de scénarios alternatifs avec les acteurs locaux, experts agricoles et porteurs de projet. »