Qualité de l’air, FNE appelle l’Etat à réagir

05/03/2015


La Commission européenne a une fois de plus rappelé à l’ordre la France pour le dépassement des limites d’émissions de particules fines. La fédération d’associations France nature environnement (FNE) a publié un communiqué qui invite le gouvernement à réagir en s’appuyant notamment sur les collectivités.



Fin février, la Commission européenne a rappelé la France à l’ordre pour dépassement des limites de particules fines autorisées au sein de l’Union européenne. En 2011 déjà la Bruxelles avait tapé sur les doigts de Paris sur ces questions de pollution. Par communiqué France nature environnement (FNE) « regrette que la santé publique reste menacée par le retard français en matière de qualité de l’air. »
 
Pour introduire le sujet, la fédération d’associations dresse le bilan français de la pollution. « La mortalité due à la pollution de l’air est un fait scientifiquement avéré, comme l’a rappelé une récente étude de l’Institut national de veille sanitaire (InVS ). Chaque année en France, la pollution aux PM10 cause à elle seule 32 000 décès prématurés. Par ailleurs, les coûts sanitaires de la seule pollution de l’air extérieur en France métropolitaine se situent entre 20 et 30 milliards d’euros par an selon un rapport officiel. »

Rattraper le retard

La France s’apprête à organiser la prochaine Conférence mondiale sur le climat. Dans ce contexte, les militants écologistes estiment que la France doit rattraper son retard d’abord en mettant en pratique les politiques décidées dans ce domaine ; « Concernant les Plans de protection de l’atmosphère (PPA), la France prend du retard : seuls 60% sont adoptés dans les 36 territoires concernés. Après l’échec des Zones d’action prioritaires pour l’air(ZAPA) en 2013, les« zones à faibles émissions » déjà mises en œuvre à Londres ou Berlin tardent à voir le jour. »
 
D’après FNE, pour entreprendre un véritable virage dans le domaine, l’Etat doit mettre l’accent sur les réactions locales. Les collectivités volontaristes devraient ainsi être soutenues ce qui, pour Benoît Hartmann, porte-parole de FNE est loin d’être le cas : « Sur la qualité de l’air, faire œuvre de simplification c’est donner aux collectivités plus de moyens d’agir. »