Pour Greenpeace, le nucléaire plombe les comptes d’EDF

23/11/2016


D’après une étude du cabinet AlphaValue commandée par Greenpeace, la situation financière d’EDF est plombée par le nucléaire. D’après les conclusions du document les investissements dans le nucléaire, les démantèlements et la gestion des déchets sont trop lourds pour l’électricien français. Pour les militants, EDF n’a pas les moyens de ses ambitions nucléaires et doit fermer des réacteurs.



ILD
Le nucléaire est trop cher pour EDF. C’est la conclusion d’une étude publiée par AlphaValue et commandée par Greenpeace. « Dans cette étude, AlphaValue constate qu'EDF sous-provisionne largement les dépenses de démantèlement et de gestion des déchets nucléaires. D'après la fourchette la plus basse retenue par AlphaValue, ce sous-provisionnement est d'environ 50 milliards d'euros. Le bilan actuel d'EDF donne donc une idée trompeuse de l'état de santé financière du groupe » affirme un communiqué de l’ONG environnementale, farouche opposant du nucléaire.
 
La responsable des campagnes énergies et finances de l’association, Florence de Bonnafos, est allée encore plus loin en affirmant que « si EDF provisionnait les coûts réels de ces dépenses liées au démantèlement et à la gestion des déchets, sa faillite serait déjà déclarée. Ce n'est pourtant pas qu'une histoire de chiffres ou de comptabilité : EDF doit, dès aujourd'hui, mettre 50 milliards de côté. L'entreprise en est tout simplement incapable ! ».
Fermer des réacteurs
D’après l’étude du cabinet AlphaValue, EDF prévoit d’injecter 165 milliards d’euros en dix ans dans le nucléaire. Une somme que les militants estiment surréaliste. « En analysant les résultats de l'évolution du modèle économique d'EDF à l'horizon 2025 et les impacts des différents scenarios liés à la loi de Transition énergétique, AlphaValue montre que, d'un point de vue financier, EDF bénéficiera sur le long terme d'une réduction de sa capacité nucléaire installée. »
Et Florence de Bonnafos de conclure : « en analysant le bilan financier d'EDF, il est évident que la stratégie industrielle de prolongation des réacteurs coûte plus cher que de les fermer. EDF, déjà au bord de la faillite, n'a pas les moyens de sa politique nucléaire. Les dirigeants du groupe doivent arrêter de jouer avec le feu ».