Pollution : des millions de personnes victimes par an dans le monde

15/02/2016


Près de 5,5 millions de personnes par an seraient victimes de la pollution dans le monde, la moitié des décès étant recensés en Chine et en Inde.



Source : Pixabay, image libre de droits.
Un article en ligne du journal 20Minutes, d’après les informations de plusieurs agences, explique que « c’est la conclusion d’une étude américaine, présentée le week-end dernier à l’occasion de l’American Association for the advancement of science, à Washington. » L’article précise que cette étude « révèle notamment que l’Inde et la Chine rassemblent à eux deux plus de la moitié (55 %) des décès provoqués par la pollution de l’air, avec respectivement 1,4 et 1,6 millions de victimes en 2013. »

La Chine et le charbon, l’Inde et la combustion

Dan Greenbaum, président du Health Effects Institutes de Boston (Massachusetts) constate : « Actuellement, la pollution de l’air à Pékin et New Delhi dépasse certains jours les 300 microgrammes de particules fines par mètre cube d’air, soit huit à dix fois la limite estimée nécessaire pour que la population puisse préserver des poumons et un système cardiovasculaire en bonne santé. »
Car le « principal responsable de ce fléau en Chine : la combustion du charbon, une énergie fossile responsable de la mort de 366.000 Chinois par an, a estimé Qiao Ma, chercheuse à l’université Tsinghua de Pékin, qui a contribué à ce rapport. »
Elle ajoute que « le nombre de morts prématurées pourrait se chiffrer entre 990.000 et 1,3 million dans le pays d’ici 2030, si des mesures plus drastiques ne sont pas mises en oeuvre. »
Quant à l’Inde, l’article explique que « la mauvaise qualité de l’air vient avant tout de la combustion de bois, de bouses sèches et d’autres biomasses dans les habitations de millions de familles, pour cuisiner et se chauffer, selon les chercheurs. »
Chandra Venkataraman, professeur d’ingénierie chimique à l’institut de technologie de Bombay souligne : « L’Inde a besoin d’une triple approche pour combattre ces sources polluantes afin de limiter à la fois la combustion industrielle du charbon, les feux ouverts pour brûler les déchets agricoles et aussi la pollution à l’intérieur des habitations. »