Plan de relance : sur le 1,2 milliard d’euro dédié l’agriculture, la place de la transition écologique en question

Sébastien Arnaud
08/09/2020


Sur les cent milliards d’euros annoncés par le gouvernement dans le plan de relance, 1,2 milliard d’euros est dédié à l’alimentation et l’agriculture. Un coup de pouce qui s’ajoute aux 9 milliards de budget annuel et dont les effets sur la transition agro écologique seront scrutés de près.



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L’effort est important, mais suffira-t-il pour faire évoluer un secteur tout entier ? La question de la transition agro écologique dans le plan de relance du gouvernement est centrale pour l’agriculture. Le plan de relance de 100 milliards d’euros annoncé la semaine dernière comprend 1,2 milliard pour l’agroalimentaire. C’est un coup de pouce important pour un secteur qui bénéficie d’un budget annuel de 9 milliards d’euros.

« Le plan doit permettre de renforcer la souveraineté alimentaire, accélérer la transition agroécologique « pour donner accès à tous les Français à une alimentation saine, durable et locale » et adapter l'agriculture et la forêt au changement climatique. « La crise de la Covid (35610) a rappelé les enjeux stratégiques de la souveraineté alimentaire (...). Elle a également fragilisé plusieurs secteurs agricoles, privés de débouchés (...). Mais elle a aussi été le reflet de l'intérêt grandissant des Français pour une alimentation issue des circuits courts, saine et durable », souligne le ministère de l'Agriculture » rapporte le site Actu Environnement .

Le site d’information spécialisé revient en détail sur les grands principes de ce plan et souligne qu’il s’agit « surtout à accélérer des politiques déjà annoncées  ou mises en place, sans engager de grand changement ».Renforcement du fonds Avenir Bio, primes à la conversion, soutien des cantines en approvisionnement local et plantation de 7 000 kilomètres de haires et d’arbres.

« Le plan de relance tend aussi à amplifier l'élaboration de Projets alimentaires territoriaux (PAT), qui soutiennent la création de circuits courts et l'organisation de filières locales. D'ici 2022, au moins un PAT par département devra être réalisé. Enfin, des soutiens seront accordés aux jardins partagés et aux circuits courts (groupements d'achat ou de coopératives de consommateurs, de magasins de producteurs, d'associations…) « engagés dans le développement de l'accès à des produits locaux des plus modestes et concitoyens isolés » » ajoute l’article.