Pic de chaleur rime avec pic de consommation d’électricité

Sébastien Arnaud
17/06/2022


Avec un parc nucléaire encore peu disponible, la France doit importer de l’électricité pour faire face au pic de consommation qui accompagne la hausse des températures.



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Pas autant que lors des grands froids, mais les grosses chaleurs augmentent considérablement notre consommation électrique. « Ventilateurs et climatiseurs font exploser la consommation d’électricité dans l’Hexagone. Suffoquant sous l’effet de la chaleur, la France doit compter sur les importations à cause de la faible disponibilité de son parc nucléaire, a indiqué ce jeudi RTE. « La consommation augmente » avec « un effet ventilateurs et climatisation », a indiqué à l’AFP une porte-parole du gestionnaire du réseau à haute tension. Un degré au-dessus des normales de saison se traduit ainsi par une augmentation de la consommation électrique d’environ 700 MW lorsqu’il fait chaud. RTE attend un pic de consommation de 55,5 GW ce jeudi à 13 heures. Par comparaison, le pic du jeudi 9 juin avait été inférieur à 52 GW » relève 20 Minutes.

Étonnement, ce pic annoncé est inférieur aux niveaux de juin dernier alors qu’il n’y avait pas eu de pic de chaleur du même type. Aucune inquiétude sur l’approvisionnement n’est à redouter mais la situation et le contexte des infrastructures françaises vieillissantes pousse la France à importer. « La France doit en effet compter sur ses voisins dans un contexte de faible disponibilité de son parc nucléaire, avec notamment des réacteurs à l’arrêt pour des problèmes de corrosion. La chaleur peut aussi affecter dans certains cas la production nucléaire même si ce phénomène reste assez limité. EDF a ainsi prévenu que la production de son site de Saint-Alban (Isère) pourrait être affectée jusqu’au jeudi 23 juin « en raison des prévisions de faible débit sur le Rhône ». Certains pays comme l’Italie et l’Espagne ont récemment limité le niveau de la climatisation afin d’économiser l’énergie, en particulier dans le cadre des efforts réclamés par Bruxelles pour mettre fin à la dépendance européenne au gaz russe » poursuit le quotidien gratuit. Alors qu’aucune mesure de ce type n’a encore été prise en France.