Pesticides : Bayer et BASF condamnés à verser 244 millions d’euros à un cultivateur

Sébastien Arnaud
17/02/2020


Un tribunal étasunien vient de condamner les groupes allemands Bayer et BASF à verser 244 millions d’euros à un cultivateur. Ce dernier reprochait aux sociétés d’encourager à utiliser leurs produits malgré les effets dévastateurs sur les cultures environnantes.



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Ses vergers de pêchers ont été dévastés et les sociétés qui produisent des pesticides ont été jugées responsables. C’est ce que nous apprend l’agence Bloomberg qui rapporte que Bayer et BASF ont été condamnés à verser 265 millions de dollars (244 millions d’euros) par la justice. « La décision a été rendue samedi par le jury du tribunal fédéral de Cape Girardeau, dans le Missouri, à la suite d’une requête de Bill Bader affirmant que les deux sociétés encourageaient les cultivateurs à utiliser le dicamba de manière irresponsable. Le dicamba est un pesticide populaire mais controversé pour sa tendance à tuer les cultures dans les champs des voisins. Il se répand facilement et tue les plantes qui ne sont pas adaptées » précise un article de Sud Ouest.
 
Les décisions de justice qui voient perdre des grandes compagnies de produits phytosanitaires sont particulièrement inquiétantes. « Comme le RoundUp, un autre pesticide controversé commercialisé par Monsanto, le dicamba est sur le marché depuis de nombreuses années. Un peu partout aux États-Unis, des agriculteurs ont porté plainte contre Bayer pour les pertes subies à cause du dicamba. Cette décision de justice intervient après une autre affaire dans laquelle Bayer a été condamné par un jury californien à verser 290 millions de dollars (267 millions d’euros) à un jardinier atteint d’un cancer incurable, pour ne pas avoir suffisamment informé de la dangerosité du RoundUp. Bayer, qui a fait valoir que le dicamba était sans danger pour les cultures tant que les utilisateurs suivaient les instructions, a annoncé dans un communiqué lundi son intention de faire appel « dans les plus brefs délais » » poursuit le quotidien régional. Les sommes versées pourraient en effet donner envie à d’autres agriculteurs d’entamer des poursuites similaires. Et a force, même ces mastodontes pourraient en souffrir financièrement.