Perturbateurs endocriniens : L'Europe adopte la définition de l'OMS

17/06/2016


La Commission européenne publie sa définition des perturbateurs endocriniens, les intégrant ainsi dans deux projets de texte pour la réglementation des pesticides et biocides.



Source : Pixabay, image libre de droits.
Un article en ligne d’Environnement Magazine explique que « la Commission européenne a publié ses critères définissant les perturbateurs endocriniens. Et comme pressenti, c'est la définition de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui a été retenue, soit une substance naturelle ou synthétique, qui agit sur le système hormonal humain ou animal. »

L’article souligne que « ces critères étaient attendus depuis 2013 – une exigence du règlement sur les pesticides de 2009 qui prévoyait que tous les pesticides avec un effet de perturbateur endocriniens devaient être retiré du marché. »
 

Des dérogations possibles pour les phytosanitaires

La Commission européenne indique que « des dérogations sont possibles pour les phytosanitaires. »

Dans un communiqué, la Commission européenne assure que « l'approche fondée sur la notion de danger du règlement sur les pesticides sera maintenue ; elle signifie l'interdiction des substances en fonction de leur dangerosité sans que l'exposition soit prise en compte. »

Or, comme l’explique l’article, « les perturbateurs endocriniens sont justement caractérisés par un effet différent en fonction de la période d'exposition. » Françoise Grossetête, eurodéputée et vice-présidente du groupe PPE au Parlement européen, constate : « l'application d'un système de dérogations basé sur le risque et non pas sur l'évaluation du danger pourrait cependant fragiliser l'application des critères et conduire la législation à manquer sa cible. »

Mais un point fait bondir l'association Générations Futures : « le niveau de preuve demandé, extrêmement élevé. Il faudra notamment prouver que la substance a un effet avéré pour la santé humaine, ce qui exclut, pour l'association, les données obtenues sur l'animal. »

François Veillerette, porte-parole de Générations Futures, affirme : « L'exigence formelle de preuve sur l’Homme et les nouvelles dispositions en matière de dérogations sont une scandaleuse régression politique dans ce dossier. »

Lire l’intégralité de l’article d’Environnement Magazine ici.