Numérique responsable : les salariés pas encore au point

Grégoire Hernandez
06/03/2024


Découvrez comment les salariés du secteur tertiaire perçoivent et adoptent le numérique responsable. Entre paradoxes et méconnaissances, un baromètre inédit révèle des pistes surprenantes pour une transition écologique efficace au sein des entreprises.



Le concept de numérique responsable est très flou pour beaucoup

Le numérique, pilier de l'efficacité professionnelle, cache un revers écologique moins reluisant. Selon le Baromètre Numérique Responsable d'Eco CO2, 61 % des salariés saluent son impact positif sur leur travail, tandis que 63 % critiquent son empreinte environnementale. Cette dualité souligne l'urgence d'une prise de conscience collective vers des pratiques plus vertes.

Le concept de numérique responsable reste flou pour beaucoup. Près de la moitié des employés interrogés avouent n'avoir jamais entendu parler de cette notion, et seulement 17 % en comprennent le sens. Cette méconnaissance constitue un frein majeur à l'adoption de comportements écoresponsables au sein des entreprises, malgré une intuition favorable vers des actions vertueuses comme la suppression régulière des emails.

Des gestes simples, comme supprimer ses mails

Les salariés tendent à surestimer l'impact négatif du numérique sur l'environnement, tout en sous-évaluant l'efficacité de leurs actions responsables. Pourtant, des gestes simples, motivés par le bien-être au travail ou la performance, peuvent contribuer significativement à la réduction de l'empreinte écologique. La clé réside dans la sensibilisation et la facilité d'application de ces pratiques. Par exemple, 81 % suppriment souvent leurs mails.

L'adoption de pratiques numériques responsables pourrait être accélérée par une meilleure sensibilisation et par la mise en évidence de leur impact positif. Les entreprises jouent un rôle crucial dans ce processus, non seulement en informant leurs équipes mais aussi en démontrant que l'écologie peut rimer avec avantages opérationnels. Comme le souligne Yeşim Bostancı, l'effort de sensibilisation pourrait transformer les défis écologiques en opportunités pour les entreprises.