Niveau d’alerte pollution maintenu dans cinq zones

Jean Camier
12/12/2013


L’agence régionale Airparif maintient jeudi 12 décembre le niveau d’alerte de pollution le plus élevé pour les régions d’Ile-de-France et de Rhône-Alpes et pour les départements de l’Oise, le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône.



L’Airpaf annonce jeudi 12 décembre matin qu’elle maintient pour le quatrième jour consécutif le plus haut niveau d’alerte à la pollution en Ile-de-France. C’est la première fois depuis sa création en 2007 que l’agence de surveillance des particules fines maintient aussi longtemps cette prévention. La veille, l’Airpaf avait appliqué le même niveau d’inquiétude à la région Rhône-Alpes, aux départements des Bouches-du-Rhône, du Vaucluse et de l’Oise. 
 
Le ministère de l’Ecologie a réagi par communiqué, « Cet épisode de pollution tend à se généraliser sur le territoire et évolue actuellement vers un accroissement important des concentrations observées et prévues dans certaines régions. » D’après le ministère, la situation ne devrait pas encore s’améliorer «la pollution continuera d'affecter avec des niveaux de particules élevés à très élevés les régions Alsace, Auvergne, Centre, Champagne-Ardenne, France-Comté, Haute-Normandie, Ile-de-France, Languedoc-Roussillon, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais et Picardie».
 
Le seuil d’alerte actuellement en vigueur est dépassé lorsque les analyses font état d’une concentration supérieure à 80 microgrammes de particules par mètre cube d’air. La période du début de l’hiver voit en général arriver un pic de consommation accompagné de conditions défavorables à la dispersion des particules. Le président d’Airpaf a déclaré sur France Info que la grève SNCF était en partie responsable de l’empirement de la situation.

Mesures variables selon les zones

Il n’existe pas de mesures nationales coordonnées pour lutter contre le phénomène. Chaque zone dépend des dispositions prises par les autorités locales. La préfecture d’Ile-de-France, touchée depuis le plus longtemps par la situation a ordonné la baisse de 20km/h des limitations sur les routes limitées à plus de 80 km/h. Par ailleurs, l’usage des véhicules diesel sans filtres à particules est déconseillé. Les transports routiers et de transit doivent également, dans la mesure du possible, ralentir leur activité alors que les feux de cheminée sont « interdits ».
 
Enfin, les personnes fragiles sont invitées à ne pas se promener en plein air. La concertation actuellement enregistrée de particules fines pourrait faciliter, d’après Airparif, le développement d’asthme ou d’allergies.