Municipales, classement des candidats selon leur programme énergie-climat

Jean Camier
25/02/2014


Le Réseau Action Climat (RAC-F) s’est arrêté sur les programmes liés à l’énergie et au climat des candidats des dix premières villes françaises. L’association note que « la problématique climatique et énergétique » reste secondaire. L’association a par ailleurs refusé d’envoyer son questionnaire aux candidats du Front national.



Lundi 24 février, le Réseau Action Climat France (RAC-F) a rendu public son enquête sur les municipales. Les militants de l’association se sont intéressés aux programmes climat-énergie des candidats dans les dix plus grandes villes de France.

« Si la plupart des candidats (ont) marqué un intérêt poli, la problématique climatique et énergétique reste secondaire et les engagements améliorables, malgré la multiplication des signaux d’alertes au cours des dernières semaines » regrette RAC en introduction de son communiqué.

Les résultats de l’enquête sont disponibles sur internet (ici).

Faible taux de réponse à Marseille et Montpellier

« Preuve de la prise en compte croissante des enjeux climatiques ou promesses électorales, toujours est-il que les engagements sont nombreux : villes 30 km/h, rénovation massive des bâtiments privés, limitation de l’étalement urbain et préservation des terres agricoles... Devraient voir le jour à Bordeaux, Nice ou Paris où les candidats se sont montrés les plus enthousiastes » continue le texte.
 
La démarche de l’association consistait à joindre les candidats et les inviter « à s’engager sur une vingtaine de mesures essentielles pour inscrire leur ville dans une vraie transition énergétique. » Si les candidats joints de Paris et de Lyon se sont en majorité soumis à l’exercice, ce n’est pas le cas dans toutes les villes. Le communiqué explique ainsi regretter « le faible taux de réponses obtenu à Marseille et Montpellier en dépit de la multiplication des évènements climatiques extrêmes ces dernières semaines. »

Pas de questionnaires aux élus FN

Dans un document distinct, le Réseau explique la méthode suivie et le sens de sa démarche. Les rédacteurs décrive RAC comme « une association indépendante qui n’est reliée à aucun parti politique. Les résultats présentés ne constituent donc pas une consigne de vote. L’objectif de la campagne est plutôt de pousser les candidats à s’engager pour améliorer leurs programmes et de donner aux citoyens des éléments de comparaison des programmes. »

Alors que les résultats du Front National et du Rassemblement Bleu Marine sont un des événements les plus suivis par les électeurs, médias et observateurs, RAC a choisi de ne pas soumettre son questionnaires aux candidats de ce parti dont certains pourraient récolter plus de 10% des voix.

« Le questionnaire n’a pas été envoyé aux candidats dont le Réseau Action Climat estime les valeurs incompatibles avec celles que défend le Réseau (notamment la promotion de la solidarité internationale, nationale et locale). Cela a concerné les candidats du Front National ainsi que la liste Nissa Rebela (Nice) » justifie l’association. (ici)