Littoral, le BRGM tire la sonnette d’alarme

Jean Camier
25/11/2014


Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) multiplie les actions et communications sur les risques d’érosion et de submersion des littoraux. Les spécialistes du BRGM viennent de publier un communiqué qui rappelle les différentes problématiques qui touchent les bords de mer français.



Depuis quelques années, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) multiplie les actions en faveur des littoraux français. Ces initiatives, sous forme de sensibilisation ou de coopération avec des collectivités locales, visent à prévenir ou  suivre un certain nombre de risques au niveau du littoral ce « milieu fragile soumis notamment à l’érosion ou à la submersion. »
 
Dans un communiqué, le BRGM résume les différentes problématiques qui touche ce milieu naturel du pays. «  L'évolution du littoral se décline selon des échelles de temps très variables qu'il revient au géologue de décrypter :les phénomènes catastrophiques comme les tempêtes, sur une période très courte ; à l'échelle du siècle : l'action lente de la mer (érosion, sédimentation), l'impact des activités humaines ; les effets du changement climatique à plus long terme ; les mouvements telluriques comme la tectonique des plaques à l'échelle de la centaine de milliers voire de millions d'années. » Face à cette situation, « le BRGM contribue à comprendre et prévoir l'évolution du littoral, en vue d'anticiper les risques. Ces risques sont principalement l'érosion et la submersion » continue le communiqué.

Observatoires dédiés

Ainsi, pour plus d’efficacité, le bureau a multiplié les initiatives locales pour mettre en place des opérations de terrain. Le communiqué rappelle que « de nombreuses actions de suivi du trait de côte et est opérateur de plusieurs observatoires, notamment en Aquitaine, Vendée, Corse, Languedoc-Roussillon ou dans l'Outre-mer. »
 
Enfin, le texte fait le constat d’une « accélération de l'augmentation du niveau de la mer due au changement climatique. Globalement, depuis 1870, ce niveau s'est élevé de 20 cm. Alors qu'il montait au XXe siècle au rythme de 1,7 mm par an, le niveau augmente désormais de 3,2 mm par an. Ainsi, à l'horizon 2100, les études prévoient une augmentation vraisemblablement comprise entre 50 cm et 1 m. »