Levothyrox, la mauvaise communication du laboratoire Merck

04/09/2017


Une patiente porte plainte contre le laboratoire Merck pour « mise en danger de la vie d’autrui », elle affirme que le changement de formule du Levothyrox a eu des effets secondaires. Outre ce point précis, c’est la transparence et la communication des laboratoires qui est en question ici.



ILD
Une avocate de 58 ans porte plainte contre le laboratoire Merck pour « mise en danger de la vie d’autrui ». Traitée par le Levothyrox, qui est prescrit aux femmes touchées par les maladies de la thyroïde. « J'ai déposé plainte, car nous n'avons pas été informés d'un changement de formule, rien dans la notice ne l'indique (…) Il y a bien une négligence fautive du laboratoire Merck et une faute de celui qui a ordonné le changement de la molécule sans indiquer les conséquences possibles de ce changement » explique-t-elle citée le journal Les Echos.

La patiente, qui affirme ressentir des vertiges, crampes et de la fatigue, est avec trois millions de Français, traitée pour des maladies de la thyroïde. C’est un problème de santé public donc dans lequel le laboratoire est au moins responsable d’une communication défaillante qui n’a pas réussi à rassurer. « L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avait demandé à Merck d'améliorer sa formule pour la rendre plus stable : d'après le groupe, le principe actif est resté le même, seul l'un des excipients, le lactose, a été remplacé. Depuis, de nombreux signalements d'effets inhabituels ont été remontés à l'ANSM par des médecins et patients et plus de 170.000 personnes ont signé une pétition en ligne accusant le produit d'engendrer des effets secondaires. Le numéro vert mis en place depuis le 23 août par l'agence pour « répondre aux inquiétudes » avait reçu, au décompte de mercredi, 154.000 appels » contextualise le quotidien économique.

L’agence du médicament a beau rappeler que la nouvelle formule est plus stable que l’ancienne, la confiance semble brisée entre les patients et le laboratoire. Un défaut de communication que le directeur général du groupe a reconnu dans les colonnes du journal Le Monde, expliquant qu’il y avait « un défaut d'information aux patients, nous en sommes conscients et ne nions pas leurs difficultés. »