Les traces du « Dieselgate » : encore 19 millions de véhicules en circulation

24/03/2023


Huit ans après les révélations sur les manipulations d’émissions par Volkswagen, l’organisme à l’origine de la première étude révèle que 19 millions de véhicules emettant plus que les normes antipollution le permettent sont en circulation en Europe.



Il y a eu un avant et un après Dieselgate. Mais si le scandale sur les manipulations des niveaux d’émissions a couté très cher à Volswagen et envoyé un signal fort au secteur, il n’a pas eu pour effet la disparition des véhicules trop polluants. Loin de là. « Huit ans après le scandale des moteurs truqués, les fumées du « Dieselgate » ne sont toujours pas dissipées. Plus de 19 millions de véhicules en Europe recracheraient encore des gaz toxiques, les oxydes d’azote (NOx), à des niveaux supérieurs aux normes antipollution, selon une étude publiée le 22 mars par l’International Council on clean transportation (ICCT, Conseil international du transport propre), l’organisation indépendante à l’origine des révélations sur le « Dieselgate », en 2015 » rapporte Le Monde.
 
Sur ces 19 millions de véhicules, 13 ont des émissions qualifiées d’ « extrêmes » en rejetant trois à quatre fois plus que la limite. L’Allemagne et la France sont le plus concernés. « Il s’agit de modèles vendus entre 2009 et 2019 et homologués sous les normes Euro 5 et Euro 6, avant l’arrivée, en 2017, d’une nouvelle norme plus stricte. Deux cents modèles sont concernés et quasiment aucun constructeur n’est épargné. Dans le top 10 des voitures les plus vendues en Europe, on retrouve en première place la Passat de Volkswagen, le constructeur allemand par lequel le scandale a éclaté, devant la Renault Clio ou encore la Peugeot 308. Contactés, Renault et Stellantis (groupe PSA et Fiat) n’ont pas répondu à nos sollicitations. A l’instar de Volkswagen, les deux constructeurs français sont mis en examen pour « tromperie » dans le volet judiciaire français du « Dieselgate » qui est proche d’être clôturé, selon nos informations. La justice les soupçonne d’avoir mis au point et utilisé des logiciels permettant de minorer les rejets réels de NOx pendant les contrôles antipollution » ajoute le quotidien français.
 
Lire ici en intégralité l’article du « Monde »