Les jeunes agriculteurs plus ouverts à l’agro-écologie

01/07/2015


D’après un sondage BVA pour le ministère de l’Agriculture, plus de la moitié des agriculteurs affirment se sentir engagés dans une démarche écologique ou y songer. Le phénomène prend particulièrement de l’ampleur chez les plus jeunes.



Le renouvellement générationnel est difficile dans le secteur primaire français. Peu de jeunes se tournent vers l’agriculture, bien au fait des défis et obstacles de cette profession. Pourtant le tableau n’est pas tout noir. D’après un sondage BVA réalisé pour le ministère de l’Agriculture, les jeunes exploitants sont beaucoup plus ouverts à une évolution des pratiques agricoles et notamment écologiques.

Le Parisien qui a commenté les résultats de ce sondage rapporte que « 45 % des exploitants interrogés déclaraient se sentir engagés dans une démarche agro-écologique et 13 % envisageaient de s'engager. Les moins de 35 ans sont deux fois plus nombreux à avoir cette intention. »

Moins de pesticides et plus de bio

Pour vérifier les résultats du sondage, Le Parisien a interrogé des jeunes exploitants qui se sont éloignés des pratiques mauvaises pour l’environnement : « Brûler des bâches derrière un hangar ou allumer un feu avec des pneus : voilà des pratiques auxquelles jamais Boris Verne n'aurait recours. Le jeune agriculteur (du Jura) est plutôt du genre à récupérer ses bidons de produits dangereux. Mieux : en 9 ans, il est parvenu à réduire d'un tiers l'emploi de pesticides et l'épandage d'engrais chimique. »

Grâce notamment à internet et à l’accès aux nombreuses campagnes de sensibilisation, les nouvelles générations d’agriculteurs sont plus vigilantes quant à l’utilisation de produits chimiques. Par ailleurs, l’agriculture biologique et son potentiel de développement intéressent plus les nouveaux agriculteurs que leurs ainés.

Citée en exemple par le quotidien Emilie Alauze est viticultrice près de Montpellier et utilise de moins en moins de produits chimiques et cherche à protéger la biodiversité locale. En plus des préoccupations environnementales, elle explique ne pas vouloir « avoir de soucis de santé plus tard. On se préoccupe plus de nous-même. Nos grands-parents, ils ont fini usé, parfois malades. Nous ne voulons pas de ça !»