Les experts de l’Agence atomique internationale vont examiner la centrale de Zaporijia

Sébastien Arnaud
31/08/2022


L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a annoncé le départ de ses experts le 29 aout vers la centrale ukrainienne de Zaporijia. L’annonce est un soulagement alors que les données manquent pour évaluer la situation de l’infrastructure visée par des bombardements.



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A Zaporijia en Ukraine, une centrale nucléaire sert de champs de bataille. Cette image inquiète les experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) depuis quelques semaines. Finalement l’annonce d’une délégation pour inspecter le complexe sonne comme une bonne nouvelle. « Une équipe de l'organisme de surveillance nucléaire de l'ONU est en route ce lundi pour la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia, a annoncé le même jour l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) alors que la Russie et l'Ukraine s'accusent mutuellement de bombardements dans les environs de la centrale, alimentant les craintes d'une catastrophe » explique l’organisation internationale par communiqué.

La direction de l’AIEA n’a pas caché sa satisfaction alors que depuis plusieurs jours, et notamment l’annonce de bombardements sur place, l’inspection de la centrale était demandé avec insistance. « Selon l'AIEA, la mission prévue évaluera les dommages physiques subis par les installations de la centrale de Zaporijia. Il s'agit également de déterminer « si les systèmes de sûreté et de sécurité principaux et de secours sont fonctionnels ». L'AIEA évaluera les conditions de travail du personnel, en plus d'effectuer des activités de sauvegarde urgentes sur le site » explique le texte d’annonce de la mission.

Avec six réacteurs nucléaires et une prise de contrôle du lieu au début de la guerre par les troupes russes, elle a été directement visé par des bombardements ces dernières semaines. « Les Nations Unies ont demandé ces derniers jours le retrait des équipements et du personnel militaires de la centrale nucléaire afin de s'assurer qu'elle ne soit pas une cible. Et l'instance onusienne basée à Vienne réclamait également depuis plusieurs mois de pouvoir se rendre sur les lieux, avertissant du « risque réel de catastrophe nucléaire » » rappelle l’AIEA qui cherche désormais des garanties pour effectuer sa mission en toute sérénité.