Les entreprises du CAC 40 font rimer environnement et compétitivité

Jean Camier
18/10/2013


Le 15 octobre lors du colloque « Environnement et industrie » les entreprises du CAC 40 ont affirmé que le respect de l’environnement était un facteur fondamental de la compétitivité.



« Une révolution industrielle fondée sur l’innovation est nécessaire pour relever les défis d’une économie et d’un développement durables dans le monde, et porteuse d’opportunités pour l’industrie » explique la description du colloque qui s’est tenu le 15 octobre à la Maison de la Chimie à Paris. Les représentants du gouvernement avait invité des dirigeants du CAC 40 pour que ces gros de l’économie et de l’industrie française s’engagent sur ce thème.

Les problématiques de transition énergétique et de développement durable sont souvent abordées comme des exigences auxquelles l’entreprise doit se plier par obligation. Le colloque « Environnement et industrie » a cherché à montrer qu’une meilleure compétitivité pouvait être obtenue par le respect de l’environnement. 

Lutte contre le gaspillage

Par la limitation des gaspillages d’énergie et de ressources, les entreprises gagnent en efficacité en donc en rendement « nous sommes passés en quelques années du raisonnement "mon activité a un impact sur l’environnement" à "l’environnement a aussi de forts impacts économiques sur nos activités" » a déclaré Jean-Philippe Hermine, directeur plan et stratégie environnementale de Renault.

Le constructeur automobile a mis en place une politique de lutte contre le gaspillage avec un bilan d’économie de 25% en énergie et 40% en eau. PSA de son côté déclare des diminutions « 
d’électricité par deux, celle d’eau par quatre et celle de solvants par deux et demi sur (ses) sites français. »

Normes, un débat qui « ne peut se résumer aux réussites »

Le thème des normes, surtout en matière d’efficacité énergétique des bâtiments, a été abordé durant la journée. Les intervenants se sont félicités en dévoilant les réussites et accomplissements dans ce domaine. Saint-Gobain, à titre de d’exemple, a déclaré avoir investi 100 millions d’euros en 2009 dans une usine de laine de verre, se félicitant du décollage du marché grâce à la norme « outil puissant ».

Le commissaire général à l’Investissement, Louis Gallois, a conclu les discussions de la journée en rappelant que le débat autour de la norme en performance énergétique des bâtiments « ne peut se résumer aux réussites ». Il a ajouté que celle-ci pouvait entrainer « une distorsion de le concurrence » si l’effort n’était pas concentré sur la stabilité.