Les compagnies aériennes low cost sous pression de leurs employés

11/08/2022


Face au rebond de l’activité aérienne, les compagnies low cost cherchent à recruter pour faire face à la demande. Mais leur politique de limitation des coûts les empêche de proposer des conditions de travail alléchantes.



Leurs conditions de travail sont une des variables d’ajustement des prix et ça se sait. « Cet été, pilotes, hôtesses et stewards des low cost se sont rappelés au bon souvenir des dirigeants de Ryanair, EasyJet, Transavia. Les pilotes de Ryanair ont débrayé en Belgique et en France et obtenu des revalorisations. En Espagne, ses hôtesses et stewards ont lancé une grève perlée pour les cinq prochains mois, qui pourrait affecter 1,4 million de passagers. Cette mobilisation est freinée par l’obligation en Espagne d’assurer 85% du service. Les dirigeants de la compagnie irlandaise estiment que ce mouvement passera «quasiment inaperçu» » note Le Figaro

En Espagne, deux fois trois jours de grève ont donné lieu à un accord pour une hausse de 40% du salaire de base. Les tensions entre les employeurs des low cost et leur personnel ne datent pas d’hier, mais avec le rebond post covid, le besoin de manœuvre augmente et est stratégique. « Ces prochains mois, la tension sur le recrutement des personnels navigants pourrait faire la différence entre les low cost et les «legacy». Ryanair a relancé ses tournées de recrutement dans les grandes capitales. Pour l’heure, la compagnie profite d’avoir opté pour des aéroports secondaires, préservés du chaos général » poursuit le quotidien français.

Ces derniers mois, les campagnes de recrutements se multiplient avec une concurrence importante entre elles. « Dès la fin 2021, la compagnie britannique (Easyjet NDLR) avait lancé une vaste campagne pour recruter 1500 hôtesses et stewards. En février, elle se lançait à la recherche de 1000 pilotes à former. Ces prochains mois, les compagnies moins disantes vont devoir apprendre à chouchouter leur personnel. Leur croissance en dépend » appuie Le Figaro. Sans oublier que chaque économie permet d’augmenter les marges tout en conservant des prix très attractifs. Sur ce dernier point, des concessions ont d’ores et déjà été annoncées, Ryanair a ainsi fait savoir que les billets à 10 euros ne seraient plus proposés.