Les Océans de la planète valent 24 000 milliards de dollars

Sébastien Arnaud
28/04/2015


D’après une enquête de l’ONG WWF publiée fin avril, les océans du monde entier ont une valeur économique de 24 000 milliards de dollars. C’est à peu près autant que la richesse produite par les pays les plus riches. Les militants estiment par ailleurs que sa valeur est menacée par la surexploitation et le réchauffement climatique.



L’ONG WWF multiplie les initiatives pour sensibiliser la population sur la protection de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique. Les arguments varient de la défense des animaux, les risques sanitaires aux arguments économiques. C’est ainsi, que dans une étude publiée le 23 avril l’association veut faire réagir sur la protection des océans en brandissant l’argument financier.
 
Ainsi, l’association qui déclare avoir plus de cinq millions de membres affirme avoir évalué que les océans du monde entier valaient 24 000 milliards de dollar. Ce serait, environ la richesse que produiraient les pays les plus riches du monde. Si ce chiffre est difficile à vérifier, l’ONG le publie avant tout dans une logique de communication.

Un argument qui fait mouche

L’étude a été largement reprise par les médias qui raffolent des chiffres : « Ces océans dégagent chaque année une performance économique estimée à 2500 milliards de dollars, ce qui les place dans le classement des 10 pays au monde qui ont le plus important PIB (produit intérieur brut) » explique ainsi l’édition française du Huffington Post .
 
Derrière l’aspect stratégique pour le WWF qui veut sensibiliser, une vraie question d’ordre économique se dessine. En effet, la surexploitation des océans, la disparition des coraux et les évolutions climatiques ont une conséquence économique qu’il est important de mesurer pour faire réagir les acteurs internationaux et nationaux. De plus les estimations de l’association sont crédibles puisqu’elles se basent sur le rapport « Reviving the Ocean Economy » réalisé par le Global Change Institute de l’Université de Queensland et le Boston Consulting Group. « Selon cette étude, les deux-tiers de la création annuelle de richesse des océans dépendent directement de leur santé économique » rapporte le Huffington Post.