Le gouvernement veut repousser de 10 ans l’espérance de vies des centrales nucléaires

Jean Camier
15/10/2013


Selon le JDD, le gouvernement va autoriser un allongement de vie de 10 ans aux centrales nucléaires français. EDF s’en félicite alors que les associations écologistes dénoncent une décision qui « ferme la porte à la transition énergétique »



D’après le quotidien Le Journal du Dimanche , le gouvernement serait sur le point d’acter le prolongement de vie de 58 réacteurs nucléaires français de 40 à 50 ans.  

Le journal sites des sources au ministère de l’Economie qui expliquent que cette mesure est indispensable « On aura du mal à s'en passer d'autant que son impact financier profitera aux consommateurs. » Par cette mesure, le gouvernement cherche à limiter l’augmentation des prix de l’électricité d’ici à 2017. La construction de nouvelles structures couterait, d’après Areva, pas moins de 140 milliards d’euros.


Inquiétude des associations écologistes

Alors que la décision semble irrévocable, le gouvernement attendrait le moment opportun pour annoncer une décision qui va déplaire à nombre de personnalités et d’associations engagées dans la lutte anti-nucléaire. Cette date serait vraisemblablement le 15 novembre, au terme du conseil politique nucléaire. Le Président de la République pourrait lui-même annoncer le prolongement de durée de vie des réacteurs.

Dans un communiqué de presse publié le 15 octobre, l’association Réseau Action Climat (RAC) a vivement dénoncé la nouvelle qui « ferme la porte à la transition énergétique. » D’après le RAC, beaucoup de réacteurs ont déjà atteint la fin de leur durée de fonctionnement initialement prévue « nous sommes donc confrontés à l'augmentation exponentielle des risques d'accidents génériques liés au vieillissement, mettant en danger les populations sans même les avoir consultées, et à des coûts opérationnels qui augmentent pour des centrales de plus en plus vieilles. »

Le communiqué remet en question l’engagement du gouvernement qui s’était prononcé pour la réudction de moitié de la part du nucléaire dans la production d’électricité d’ici 2025.

« On commence à cerner la réponse des énergéticiens à la transition énergétique : On arrête les énergies renouvelables, on freine la maitrise des consommations, on prolonge le nucléaire et vive les fossiles ! » conclue le Réseau Action Climat. Ce à quoi le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait en partie répondu fin septembre en expliquant que la transition énergétique serait financée en partie par la «contribution» du parc nucléaire français.