Le gouvernement veut faire adopter la feuille de route de l’énergie (PPE) début 2020

Sébastien Arnaud
21/11/2019


La direction de l’Énergie du ministère de la Transition écologique vient d’annoncer qu’elle visait début 2020 pour faire valider la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Une séquence politique tendue s’annonce pour le gouvernement, attendu au tournant sur ses ambitions écologiques.



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La PPE devrait être adoptée début 2020, annonce le gouvernement. Avec la feuille de route énergétique, le gouvernement officialise ses ambitions dans ce domaine si stratégique. C’est sur la base de cette programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) que l’on pourra évaluer la politique du gouvernement dans le domaine. Établie avec un horizon de dix ans, l’annonce de son adoption début 2020 est donc l’annonce d’une séquence politique forte dans les prochaines semaines. 

C’est la directrice énergie du ministère de la Transition écologique, Sophie Mourlon, qui a fait cette annonce. « La finalisation de la PPE, on a l'objectif de la faire très rapidement, tout en tenant compte des travaux et réflexions conduits sur les questions de maîtrise de la demande et de trajectoire carbone » a-t-elle expliqué. Et d’ajouter « Notre objectif est de présenter, pour une ultime consultation publique obligatoire sur internet, cette PPE finalisée sur le volet offre d'ici la fin de l'année. Je ne peux pas mettre ma tête à couper que nous y parviendrons mais c'est bien l'objectif, ce qui permettrait d'adopter très rapidement au début de l'année 2020. »

La PPE est d’ores et déjà en retard par rapport à ce qui avait été annoncé. A l’origine ce document devait être prêt pour l’année 2019 puisque la planification incluait cette année que nous nous apprêtons à achever. Du côté des objectifs, ils ont été négociés en 2017 et dévoilés en 2018, sans convaincre les militants écologistes. « En termes de capacités de production d'électricité renouvelables installées, il vise à ce stade 102 à 113 GW en 2028, soit deux fois plus par rapport à 2017. Il prévoit aussi la fermeture de 14 réacteurs nucléaires sur 58 d'ici 2035 (tout en ouvrant la porte à la construction de nouveaux), et une baisse de 35% de la consommation primaire d'énergies fossiles en 2028 par rapport à 2012 » résume Le Figaro.