Le Préfet de Paris échoue à faire interdire les rassemblements pour le retour des messes

23/11/2020


Le tribunal administratif a repoussé la tentative du préfet de Paris d’interdire les rassemblements de catholiques devant pour demander le retour des messes. Le fait que les revendications soient accompagnées de prières avait été utilisé par la préfecture pour y voir une réunion cultuelle et non une revendication politique.



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L’approche de la Préfecture de Paris pour faire interdire les rassemblements qui demandent le retour des messes est un sujet. Car si finalement la manifestation devant l’église Saint Sulpice a eu lieu, c’est que le Tribunal administratif n’a pas été convaincu par les arguments avancés par le Préfet Didier Lallement. « Peu glorieuse avait été la tactique utilisée par la préfecture de police de Paris pour empêcher tout recours des organisateurs : dans un premier temps, elle avait soumis l’autorisation d’un rassemblement pour le dimanche aux conditions suivantes : « pas de prières, pas de chants, pas de messe et absence de signes religieux apparents ». Les organisateurs confièrent à Me Henri de Beauregard le soin de déposer un référé-liberté pour revoir ces conditions. Une audience au tribunal administratif fut fixée au samedi mais, dans la nuit, la Préfecture revint sur les conditions pour les réduire à une seule : « pas de messe de rue » » commente Le Figaro .

Comme si la question des prières de rue avait été une question de prière et non une question de non-autorisation, la préfecture est sortie de son rôle et la justice administrative l’a remise dans le rang. « Pourquoi le préfet de police de Paris a-t-il échoué ce week-end ? Alors que la demande des organisateurs avait été déposée en préfecture, dès mardi, pour une manifestation ce dimanche, Didier Lallement leur a répondu par lettre, samedi, pour leur dire qu’il avait décidé « de ne pas interdire » le rassemblement mais posait deux conditions : le respect strict des consignes sanitaires et, à nouveau, l’absence de «prières de rue». Samedi, les organisateurs et Me Henri de Beauregard ont déposé un référé-liberté au tribunal administratif. Le juge l’a examiné en urgence et a finalement autorisé la manifestation car « rien dans le droit français ne prévoit de soumettre un rassemblement à l’absence de prière », commente l’avocat » appuie le quotidien.