Le CAC 40 fait de la RSE mais n'a pas mis les moyens

03/07/2018


D’après une étude du cabinet Des enjeux et des hommes avec l’Observatoire de la RSE (Orse), la RSE a pris une place importante dans tous les groupes du CAC 40. Mais c’est dans la mise en œuvre sur le terrain que le bât blesse.



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Dans toutes les top management des entreprises du CAC 40, on trouve un responsable RSE. Une étude réalisée par l’Observatoire de la responsabilité sociale des entreprises (Orse) et le cabinet Des enjeux et des hommes en dit long sur la progression des entreprises en la matière. Leur travail s’est attelé à comprendre quelle place prenait la RSE dans les entreprises. On découvre grâce à un sondage auprès de 250 professionnels, des entretiens avec des patrons d’entreprises ou des responsables de RSE et l’analyse des rapports des sociétés du CAC que le concept est mis en avant mais rarement intégré à une chaine opérationnelle.

C’est du moins ce que relève un article du quotidien Les Echos  qui oppose la très bonne représentation du concept en haut de la hiérarchie à sa mise en application opérationnelle. « 59 % des entreprises du CAC 40 ont confié à un membre du comité exécutif ou du comité de direction la charge de porter le sujet de la responsabilité sociale d'entreprise et, dans près d'un tiers des cas, le directeur RSE siège dans une instance dirigeante. Enfin, près d'un répondant sur deux estime d'ailleurs que le soutien à la politique RSE par la direction générale a fortement progressé au cours des cinq dernières années. Et, parallèlement, 56% de ces grandes entreprises possèdent un comité qui se consacre à ces sujets au sein de leur conseil d'administration » recense le quotidien.

Reste que pour que les chargés de RSE, aussi haut-placés soient-ils dans l’organigramme officiel, soient efficaces il faut qu’ils aient des correspondants, relève l’enquête.  Et si la démarche prend dans les grands groupes, « le temps consacré à la RSE par les correspondants reste insuffisant et les moyens humains et financiers pour faire vivre le réseau restent trop faibles. D'ailleurs, leurs missions - dont le champ d'action est souvent bien trop large -  sont rarement officialisées. Pour donner la pleine mesure à leur réseau RSE, les entreprises vont devoir mieux former et outiller ces animateurs, valoriser leur contribution et aussi développer un management participatif », concluent Les Echos