La stratégie de relocalisation va poser des questions environnementales

Jean Camier
09/04/2014


La « nouvelle France industrielle » que François Hollande appelle de ses vœux a été érigée en objectif principal du gouvernement. Le Commissariat général au développement durable a publié un texte pour rappeler les enjeux en terme d’impact environnemental de cette annonce.



La ré-industrialisation de la France a été mise en priorité du gouvernement par le Président Hollande. Si cette priorité donnée à un secteur producteur d’emplois a été saluée à droite comme à gauche, elle pose un certain nombre de questions dans le domaine de l’environnement.

À l’image, des associations qui ont critiqué Arnaud Montebourg pour ses annonces de création d’un agence minière nationale, le soutien du secondaire est sujet à des inquiétudes.

Relocalisation d’actualité

« L'enjeu de connaissance du rôle des activités industrielles sur l'environnement par type d'activité, impact et territoire est nécessaire et reste d'autant plus fort que la relocalisation d'activités industrielles et le développement de filières d'avenir sont d'actualité » juge le Commissariat général au développement durable (CGDD). Dans un numéro spécial de la Collection Repères, le Commissariat fait écho au rapport de la CNI sur l’industrie française (notre article).

L’impact environnemental de l’industrie est indéniable. Ce secteur est le premier consommateur de matières premières et le premier pollueur. Sa relance doit donc, d’après le CGDD, s’accompagner d’un réelle concertation et remise en question des modes de fonctionnement.

D’un point de vue pratique, c’est sur deux axes centraux que les pouvoirs publics et les industriels doivent miser : la gestion des déchets et l’énergie. Les militants écologistes surveillent de près les incohérences du gouvernement avec une éventuelle opposition de discours entre le ministère de l’Ecologie et de l’énergie et celui du Redressement productif.

Le CGDD souligne les avancées constatées par l’industrie française. Il explique que les rejets de polluants sont en baisse grâce aux réglementations de plus en plus contraignantes. D’autre part, il note que de plus en plus de professionnels s’engagent dans des limitations de déchets, notamment grâce à l’éco conception et des efforts sur les productions d’emballages. Les déchets sont en effets identifiés comme le principal impact négatif sur l’environnement par 60% des entreprises industrielles.