La situation économique favorise indirectement l’économie d’énergie

28/01/2014


Un rapport de l’Ademe montre que les problèmes environnementaux sont secondaires pour les Français. En revanche, les inquiétudes financières pourraient avoir une incidence sur les pratiques économes et notamment en matière d’énergie.



Les difficultés économiques que rencontre un nombre croissant de Français inquiètent bien plus que les enjeux environnementaux. C’est le bilan de l’Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie (Ademe) qui explique que les sujets écologiques sont clairement en « second plan ».
 
L’enquête de l’Ademe publiée le 22 janvier s’appuie sur des sondages de l’institut TNS Sofres. Il semblerait ainsi que 76% des ménages sont d’abord inquiets pour les risques de chômage. 47% craignent des problèmes financiers importants. De son côté la pollution n’inquiète que 35% des sondés contre  65% en 2007.
 
Les préoccupations environnementales sont donc largement en baisse mais ne disparaissent pas pour autant. Un autre institut de sondage a demandé aux personnes interrogées quels étaient les sujets liés à l’environnement qui les inquiétaient le plus : la pollution de l'eau (43% des sondés), la pollution de l'air (34%), la dégradation de la faune et de la flore (32%) et le réchauffement climatique (30%).

Les économies d’énergie intéressent

Selon l’agence publique, les sondages révèlent « des attentes fortes dans le domaine des économies d’énergie. » 38% se déclarent favorables à la croissance des énergies renouvelables.
 
En lien direct avec les inquiétudes financières, 64% d’entre eux estiment que l’augmentation des coûts de l’énergie est la « motivation principale » pour diminuer leur consommation. Ce n’est cependant pas la seule donnée qui pousse à agir, « La montée progressive du nombre de ménages évoquant « l’isolation thermique » comme motivation démontre que les ménages s’approprient et comprennent les enjeux énergétique » explique le rapport.
 
Au niveau de la perception des politiques publiques, le crédit d’impôt développement durable (CIDD) est perçu comme le levier le plus utile. Les taux préférentiels pour la TVA sont eux jugés comme les plus à même de motiver le lancement de travaux de rénovation énergétique. « Le financement de ces travaux, dans un contexte budgétaire contraignant, semble difficile. Le recours à des aides reste un déclencheur des investissements » explicite l’Ademe.
 
Voir le rapport dans son intégralité