La pollution des sols, un problème de santé public

28/06/2017


La rencontre annuelle du Partenariat mondial sur les sols met l'accent sur «les sols noirs» et les initiatives encourageant le partage des données.



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La pollution des sols, en partie causée par les excédents de produits chimiques dans les sols, sera à l'honneur lors de la 5ème Assemblée plénière du Partenariat mondial sur les sols qui se tient cette semaine au siège de la FAO.
Le surplus d'azote et les métaux traces, à savoir l'arsenic, le cadmium, le plomb et le mercure, peuvent nuire au métabolisme des plantes et avoir pour effet de réduire la production agricole, sans oublier la pression mise sur les terres arables. Dès leur entrée dans la chaîne alimentaire, de tels polluants représentent également des risques pour la sécurité alimentaire, les ressources en eau, les moyens d'existence ruraux et la santé humaine.
« La pollution des sols est un problème émergent mais, étant donné qu'elle se manifeste sous diverses formes, le seul moyen de combler le manque de connaissances sur le sujet et de promouvoir une gestion durable des sols est d'intensifier la collaboration mondiale et d'apporter des preuves scientifiques solides » a déclaré M. Ronald Vargas, Fonctionnaire chargé de la gestion des sols et Secrétaire du GSP.
« Combattre la pollution des sols et parvenir à une gestion durable des sols est essentiel pour lutter contre le changement climatique », a indiqué M. Rattan Lal, Président de l'Union internationale des sciences du sol, alors qu'il s'exprimait au cours de l'Assemblée plénière. Lutter contre les problèmes engendrés par l'être humain, par le biais de pratiques durables, signifiera qu'« il y aura davantage de changements entre maintenant et 2050 que pendant les 12 millénaires qui ont suivi l'avènement de l'agriculture », a-t-il ajouté.
« L'Assemblée plénière du GSP est une plateforme unique, neutre et multipartite permettant de discuter des problèmes mondiaux relatifs aux sols, de tirer des leçons des bonnes pratiques et de réfléchir aux actions nécessaires afin de garantir la bonne santé des sols qui, à leur tour, contribueront au bon fonctionnement des services écosystémiques et à la production d'une nourriture de qualité pour tous. Agir à l'échelle nationale est notre nouveau défi », a souligné Mme Maria Helena Semedo, Directrice générale adjointe de la FAO.
L'Assemblée plénière a approuvé trois nouvelles initiatives visant à faciliter le partage d'informations : le Système d'information mondial sur les sols, le Réseau mondial des laboratoires de recherche sur les sols (créé pour coordonner et uniformiser les systèmes de mesures pour tous les pays) et le Réseau international des sols noirs, lancé pour améliorer les connaissances en matière de fertilité des sols agricoles à travers le monde, qui sont également connus pour leur haute teneur en carbone.